À l’Institut Pasteur de Lille, on en pince pour la langoustine ! Il faut dire que le crustacé suscite depuis peu un nouvel espoir dans la lutte contre la bilharziose. Et ce n’est pas rien, car l’affection détient la deuxième place, juste derrière le paludisme, au triste palmarès mondial des parasitoses. En Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et dans l’est de l’Asie, la bilharziose, également appelée schistosomiase, frappe en effet près de 600 millions de personnes et provoque 300 000 décès chaque année.
Comment la langoustine s’attaque-t-elle au terrible ver ? La méthode est sournoise. Pour venir à bout du schistosome, il faut en effet s’attaquer à son hôte. Les larves du parasite, présentes dans l’eau douce, se multiplient à l’intérieur d’une espèce d’escargot d’eau douce avant d’être libérées dans le milieu aquatique. Or la langoustine (une certaine espèce) se trouve être le prédateur de choix de ces escargots porteurs de mort. Au Sénégal, 18 mois après la réintroduction des crustacés dans une rivière, les chercheurs ont déjà observé une réduction de 80 % du nombre d’escargots infectés par les parasites et une diminution de moitié du nombre des personnes contaminées. Les escargots en bavent avec la langoustine, la bilharziose recule. Mais cette expérience concluante mérite d’être confirmée, assurent les parasitologues. En attendant, le petit crustacé semble bien tenir dans ses pinces la solution thérapeutique d’un terrible fléau.
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