Marquée par une circulation très majoritaire de virus de type A, la grippe vient d'entrer en phase épidémique en région Occitanie. Très « en retard » par rapport aux épisodes infectieux des deux hivers précédents, l'épidémie 2018-2019 en métropole est également, pour l'heure, beaucoup plus faible en intensité, avec seulement 86 consultations pour syndrome grippal pour 100 000 habitants, contre près de 400 pour 100 000 à la même période lors des hivers 2016-2017 et 2017-2018. À titre de comparaison : il y a exactement un an, la métropole avait déjà dépassé le pic de l'épidémie, et le taux décroissant des consultations passait sous la barre des 400 consultations pour 100 000 habitants.
Au total, en cette première semaine de janvier, le bulletin de Santé publique France a relevé que 5 % des consultations de SOS Médecins ont été justifiées par un syndrome grippal. De son côté, le réseau Oscour a rapporté 2 564 passages pour grippe ou syndrome grippal, dont 286 ont fait l’objet d’une hospitalisation (11 %). Ces indicateurs sont en légère augmentation par rapport à la dernière semaine de 2018. En médecine ambulatoire, 88 virus grippaux ont été détectés sur les 592 prélèvements analysés (15 %). Tous sont des virus de type A : 37 % A(H1N1)pdm09, 56 % A(H3N2) et 7 % sont en cours de typage.
Les pharmaciens en appui
Faut-il voir dans la discrétion de l'épidémie actuelle la conséquence d'une meilleure couverture vaccinale ? Peut-être. Ce qui est sûr en revanche, c'est que, dès la fin du mois de novembre, cette couverture s'était légèrement améliorée par rapport à la saison précédente (+1,6 % comparée à celle estimée au 30 novembre 2017).
Les pharmaciens n'y seraient pas étrangers. Depuis le 6 octobre 2018, date de lancement de la campagne de vaccination antigrippale 2018, les officinaux de quatre régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Occitanie), sont en effet invités à participer au geste de vaccination.
En Occitanie, où la grippe vient justement d'atteindre le seuil épidémique, déjà 152 316 personnes ont été vaccinées par l'un des 3 368 pharmaciens autorisés à le faire dans l'une des 1 663 officines participantes (sur les 2 031 pharmacies de la région), annonce le Conseil régional de l'Ordre des pharmaciens du Languedoc-Roussillon. Dans la région, plus de 8 pharmacies sur 10 proposent le geste de prévention à leurs patients. Dans le seul département des Pyrénées-Atlantiques, début janvier, plus de 21 000 personnes étaient passées dans une officine se faire vacciner, soit trois fois plus que sur toute la campagne 2017-2018.
En Nouvelle-Aquitaine, région voisine actuellement en phase pré-épidémique, les scores de vaccination en officines sont également au beau fixe. Le 9 janvier, 167 843 vaccinations avaient été effectuées dans les 2 543 pharmacies de la région. Soit 102 032 dans l'ex-Aquitaine, 46 093 dans l'ex-Poitou-Charentes et 19 718 dans l'ex-Limousin.
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