Pratiquer un sport de haut niveau permettrait de prolonger sa vie de sept ans et de réduire sa mortalité de 40 à 50 %. C’est ce qu’établit une étude de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) présentée hier lors de la Première rencontre du sport santé, à Paris.
Menés sur l’ensemble des sportifs français ayant participé aux Jeux Olympiques de 1947 à 2010, ainsi que sur les cyclistes du Tour de France de 1947 à 2012, ces travaux révèlent que les athlètes voient leur mortalité diminuer de moitié par rapport à leur classe d’âge ; ce taux atteint 41 % chez les cyclistes.
En dépit des charges d’entraînement de cinq à dix fois supérieures aux recommandations, ces sportifs présentent 35 à 45 % moins de risques de décès liés aux cancers et aux maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, les risques de mortalité provoquée par des maladies de l’appareil respiratoire et digestif sont réduits. Les « Olympiens » bénéficient même d’une baisse sensible de la mortalité par maladies endocriniennes, nutritionnelles et mentales.
De plus, les chercheurs de l’IRMES ont mis en évidence la corrélation entre gain d’années de vie et type d’effort fourni selon les épreuves. Quelle que soit l’intensité de cet effort, ces grands sportifs, toutes catégories confondues, ont gagné sept années de vie, comparé à la population générale.
Toutefois sur le plan de la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires, les athlètes classés « polyvalents », « intermittents » et « intermédiaires » bénéficient de deux ans de vie supplémentaires, ceux de la catégorie « puissance » d’une seule, tandis que ceux pratiquant un sport « d’endurance » et « de précision » (tir à l’arc ou curling, par exemple) ne profitent d’aucun bonus vis-à-vis de ces pathologies.
Enfin, si la forme olympique est garantie jusqu’à 80 ans, âge qu’atteignent la plupart des sportifs de haut niveau, elle ne permet pas d’en faire des « supercentenaires ». Aucun d’entre eux n’a vécu jusqu’à 110 ans et plus.
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