Grand témoin de la septième journée nationale de l’UTIP, l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche, Luc Ferry, est venu expliquer aux pharmaciens en quoi le choix de « se soigner ou pas et de choisir sa vie », dépendait en réalité de quatre conceptions de la société. Quatre courants de pensées philosophiques qui sont à l’origine d’autant de modèles sociétaux.
Acharnement thérapeutique, suicide assisté, euthanasie, soins palliatifs, directives anticipées… autant de problématiques qui pourraient, en réalité, se résumer en une seule et même question : qu’est-ce qu’une vie bonne pour les mortels ? « Une question aussi vaste qu’inséparable du rapport que chacun entretien avec la mort et donc de notre perception de la vie », a expliqué Luc Ferry en ouvrant les travaux de l’après-midi de cette septième journée des UTIP. Car la réponse dépend de la vision morale que chacun a du monde. Et, aujourd’hui, quatre grandes conceptions de la société s’opposent dans les démocraties contemporaines : l’utilitarisme anglais, la position de l’église catholique, la vision républicaine et ce qui fonde la pensée bouddhiste.
Dans cette perspective, les réponses à apporter au débat bioéthique varieront en fonction du courant de pensée. Néanmoins les soins palliatifs peuvent présenter l’intérêt du compromis. Car il ne faut pas forcément sacraliser la demande du patient, qui n’est pas toujours juste. Dans cette perspective, la loi Léonetti qui permet de lutter contre l’acharnement thérapeutique tout en laissant une marge de manœuvre avec la possibilité d’administrer des doses analgésiques, voire de recourir aux doses létales, apparaît comme une législation adaptée à l’époque contemporaine. Un point de vue à méditer à l’heure où le législateur s’apprête à revoir ce texte.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques