La dysfonction érectile (DE) isolée constitue un marqueur précoce d’une dysfonction endothéliale généralisée, tout particulièrement en présence de facteurs de risque cardiovasculaires. Elle peut ainsi représenter une manifestation clinique précoce d’une affection cardiovasculaire par ailleurs silencieuse et traduire notamment la présence d’athérosclérose coronarienne et/ou carotidienne. La DE est maintenant reconnue comme pouvant être un signal d’alarme précoce de maladie cardiovasculaire (MCV). Aussi, il est recommandé de conseiller à tout homme présentant une DE sans cause évidente, de consulter un médecin pour une investigation à la recherche de facteurs de risque cardiovasculaires (hypertension artérielle, diabète, dyslipidémie,...) et de signes et/ou symptômes de MCV associées.
La dysfonction érectile est une affection fréquente chez les patients souffrant de maladie cardiovasculaire symptomatique. Les inhibiteurs spécifiques de la phosphodiestérase de type 5 (iPDE5), donneurs de NO et traitant la DE, ont une bonne tolérance dynamique et peuvent être prescrits chez les patients coronariens stables. Il faut cependant attirer l’attention des patients sur le fait que les iPDE5 sont contre-indiqués avec les dérivés nitrés, le risque étant celui d’une hypotension artérielle majeure. Ainsi, il convient de respecter un délai de 24 heures entre la prise d’un dérivé nitré et celle de sildénafil ou de vardénafil ; de 48 heures entre la prise d’un dérivé nitré et celle de tadalafil (réf. : Glen N. Levine et coll. Sexual Activity and Cardiovascular Disease, Circulation, 2012 : 125 : 1058-1072). Une précision utile pour nos patients concernés qu’il convient de rappeler lors de la dispensation de telles prescriptions.
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