Dans un rapport rendu public aujourd’hui, la Fédération française d’addictologie (FFA) préconise que la consommation de drogue ne soit pas seulement autorisée dans les « salles de shoot », mais aussi dans les centres d’accueil pour toxicomanes.
À l’heure actuelle, la consommation est en effet interdite dans les centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) et les centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogues (CAARUD).
Mais, comme le souligne le Dr Alain Morel, qui a participé à la rédaction du rapport de la FFA, « la supervision d’injections se fait déjà officieusement dans ces centres qui doivent pouvoir accompagner sur le plan médical ce type de gestes pour en limiter les risques ». « On veille à ce que l’usager ne se pique pas n’importe comment, avec une seringue propre, et pas n’importe où en fonction de l’état de ses veines, qu’il évite par exemple de piquer dans un abcès et risquer la septicémie », explique-t-il.
La FFA souhaite également la mise à disposition des usagers et de leur entourage de l’antidote Naxolone et plaide en faveur de la dépénalisation de l’usage des stupéfiants. « Harceler, punir ou mettre en prison des usagers de drogues n’a aucun intérêt : toutes les structures et sociétés savantes du champ des addictions sont d’accord sur ce point », affirme le Dr Morel.
Avec l’AFP.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques