Quel principe actif ?
Onbrez a pour principe actif, l’indacatérol, un bronchodilatateur bêta-2 sympathomimétique indiqué en cas de BPCO. Son action prolongée permet de ne l’administrer qu’une fois par jour.
Le Pulmicort, un glucocorticoïde (budésonide), exerce une action anti-inflammatoire puissante. Ce médicament est indiqué dans le traitement continu de l’asthme persistant.
Le tiotropium, principe actif du Spiriva, est un anticholinergique. Cet antagoniste muscarinique de longue durée d’action s’administre une seule fois par jour : il entraîne une relaxation des fibres lisses bronchiques durant plus de 24 heures.
Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?
L’association bêta-2 sympathomimétique + anticholinergique + corticoïde constitue une réponse thérapeutique en seconde ligne de traitement dans les BPCO sévères.
Les corticoïdes inhalés sont prescrits en traitement de fond de l’inflammation bronchique accompagnant les BPCO de stades III ou IV, même s’ils ne bénéficient pas, en France du moins, d’une AMM dans cette indication.
Et les posologies ?
Monsieur O. n’a pas fait attention sur l’instant, mais est surpris que la posologie de Spiriva soit réduite de moitié par rapport à l’ordonnance précédente. Effectivement, la dose doit être de 5 mg, soit deux doses, chaque jour à heure fixe. Vous appelez le médecin qui le confirme.
Votre conseil
Les médicaments doivent être pris chaque jour à peu près à la même heure. Vous soulignez la nécessité de veiller à utiliser correctement les divers dispositifs d’inhalation et rappelez la nécessité d’entretenir correctement le dispositif Respimat (notamment en nettoyant avec un linge humide l’embout buccal au minimum une fois par semaine).
Le problème de voix de Monsieur O. ne doit pas être associé à un banal « mal de gorge » d’origine viral : il s’agit probablement d’un effet indésirable lié au traitement par budésonide, entrepris il y a un mois désormais. Le patient doit impérativement penser à se rincer soigneusement et abondamment la bouche et la gorge après usage du produit. Cette précaution permet aussi de limiter le risque de développement d’une candidose oropharyngée. Le tabagisme dont Monsieur O. peine à faire son deuil, n’améliore pas, bien sûr, l’état de sa gorge.
Bien que d’impact local, le traitement anticholinergique peut être à l’origine d’une sécheresse buccale et de troubles de la vision : ce risque reste très réduit ici.
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