Selon une étude parue hier dans « The Lancet », des chercheurs ont repéré une forme grave de la variole du singe chez des patients infectés par le VIH, et qui pourrait être mortelle au stade du Sida.
Après avoir sévi dans le monde l'été dernier, la variole du singe également dénommée « mpox » revient sur les devants de la scène. Dans une étude publiée dans « The Lancet », une trentaine de chercheurs internationaux ont identifié une forme particulièrement grave de mpox chez des patients atteints par le VIH, et qui s'avère souvent mortelle chez ceux étant au stade du sida.
Dans le contexte de l'épidémie de 2022 qui a particulièrement frappé les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, les scientifiques se sont intéressés aux risques particuliers de la variole du singe chez des patients déjà infectés par le VIH. Ils ont ainsi étudié les cas de 382 patients ayant contracté un mpox. Ceux-ci présentaient une forme très grave de la maladie, un « mpox fulminant » , qui se manifeste par des nécroses massives de la peau (54 %), des parties génitales, voire des poumons (29 %). Cette forme a été identifiée chez des patients pour lesquels l'infection au VIH est déjà à un stade avancé. 27 patients en sont décédés, tous présentaient un taux de lymphocytes T CD4 inférieur à 200/mm3 de sang, un seuil généralement retenu pour parler de sida.
Ces conclusions conduisent les chercheurs à réclamer aux autorités d'ajouter cette forme grave de mpox à la liste des maladies caractéristiques du sida. Celle-ci comprend une quinzaine de pathologies qui sont jugées spécifiquement dangereuses en cas d'infection avancée au VIH. De même, ils demandent que les personnes atteintes du VIH soient prioritaires pour la vaccination contre le mpox. Les chercheurs soulignent en effet que les personnes vivant avec le VIH ont représenté 38 à 50 % des personnes touchées lors de l'épidémie de mpox de 2022.
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