Tandis que la plupart des pharmacies françaises souffrent de tensions d'approvisionnement en vaccin antigrippal, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) demande la mise à disposition rapide des stocks de l'État.
Quoi qu'en dit l'étrange comptabilité de nos autorités sanitaires, les vaccins antigrippaux manquent bel et bien dans les officines de l'Hexagone… La faute à (grâce à ?) une campagne de vaccination en pharmacie qui met les bouchées doubles, mais aussi sans doute à des commandes insuffisantes, car passées avant l'épidémie de Covid. De fait, souligne la FSPF : « En un mois, les pharmaciens ont permis de vacciner autant de patients qu’en octobre et novembre 2019 réunis. » Sur le seul mois d'octobre, les officinaux ont réalisé plus de 2 millions d’injections, contre moins de 700 000 l’an passé sur la même période. Et le syndicat de déplorer : « A ce jour, la quasi-totalité des pharmacies sont en tension d’approvisionnement, même si les vaccins ont été dispensés en priorité aux personnes cibles. Les officinaux ont passé leurs commandes pour cette année à la fin de l’hiver dernier, avant que l’épidémie de SARS-CoV-2 ne se déclare en France. » Alors que les Français ont compris l'intérêt de se faire vacciner afin d’éviter que les malades de la grippe ne s’ajoutent à ceux du Covid-19 dans les hôpitaux, cette situation de tension d'approvisionnement imprévisible est d'autant plus cruelle, dit en substance la FSPF.
Dès lors, et avant que l'épidémie de grippe se déclare dans l'Hexagone, le syndicat interpelle les pouvoirs publics et sollicite « la mise à disposition rapide du stock constitué par l’État afin de répondre aux demandes légitimes de nos patients ».
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Christelle Degrelle