Infectiologie

Vaccination Monkeypox : les précisions de la HAS

Par

Publié le 12/10/2022

Article réservé aux abonnés

Crédit photo : AFP

La Haute Autorité de santé complète ses recommandations concernant le schéma vaccinal contre le Monkeypox, le public concerné par la vaccination et les modalités d’administration du vaccin.

Avec la vaccination Monkeypox, doit-on faire une deuxième dose, peut-on vacciner les immunodéprimés, les mineurs, les femmes ? Peut-on vacciner en intradermique au lieu de sous-cutané ? C’est à toutes ces questions que répond aujourd’hui la Haute Autorité de santé, dans une actualisation des recommandations concernant la vaccination Monkeypox.

• Faut-il faire une seconde dose de vaccin ?

Oui, car les données disponibles confirment l’amélioration de la réponse immunitaire contre Monkeypox après la seconde dose de vaccin. Le délai optimal est de 28 à 35 jours après la 1re dose.

• Doit-on vacciner une personne qui a eu l’infection ?

Non, l’immunité naturelle conférée par l’infection rend inutile leur vaccination. De même, si l’infection est survenue après l’administration de la première dose, l’administration d’une deuxième dose n’est pas nécessaire.

• Faut-il vacciner une femme vivant avec un homme ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ?

Bien que les femmes représentent une faible proportion des personnes infectées, la vaccination en pré-exposition peut être proposée notamment aux femmes partenaires occasionnelles ou partageant le même lieu de vie que des personnes à très haut risque d’exposition au virus (HSH et personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, prostitués, etc.).

• Et les mineurs ?

Leur vaccination s'envisage au cas par cas lorsqu’ils entrent dans les cibles vaccinales (mineurs pris en charge dans les CEGIDD notamment).

• Peut-on vacciner un immunodéprimé ?

Oui, les vaccins de 3e génération Imvanex/Jynneos conviennent aux personnes immunodéprimées.

• La co-administration avec d’autres vaccins est-elle possible ?

Oui, le vaccin peut être administré en même temps que les autres vaccins du calendrier vaccinal, y compris les vaccins Covid-19. En cas d’administration non-simultanée, un délai de 4 semaines doit être respecté uniquement avec les vaccins vivants atténués viraux (ROR, varicelle, zona, fièvre jaune).

• Que faire en cas de tension d’approvisionnement de vaccins ?

L'administration de la deuxième dose de vaccin peut être reportée mais devra avoir lieu dès que possible après le 28e jour.

On peut également envisager une administration par voie intradermique, qui nécessite une dose de vaccin réduite (0,1 ml au lieu de 0,5 ml). Mais elle ne doit s’envisager que chez les adultes, et uniquement pour l’administration de la seconde dose chez ceux qui n’ont pas ou peu présenté de réaction au site d’injection lors de la première dose sous-cutanée. La voie intradermique n'est toutefois pas recommandée chez les immunodéprimés, les femmes enceintes, les enfants et les personnes avec antécédents de cicatrice chéloïde. Enfin, le personnel soignant doit être formé à ce mode d’administration.