Vous en conviendrez avec moi, le dépistage du Covid-19 n’est pas toujours une sinécure.
Qui l’a éprouvé sait qu’avec pour accessoire son interminable coton-tige, le prélèvement naso-pharyngé fait bien plus que « chatouiller les narines ». La recherche d’alternative avance donc. Pourtant, si on laisse de côté le prélèvement anal - que l’on ne commentera pas -, et le dépistage « à la truffe du chien », difficile à généraliser, il ne reste pour l’heure que le prélèvement salivaire - seulement à ses débuts dans quelques écoles françaises. Heureusement, pour traquer l’invisible ennemi, le Néerlandais Peter Van Wees a eu l’idée de proposer un nouveau moyen à la fois plus confortable et plus rapide. Ni écouvillon, ni goutte de sang, l’inventeur a mis au point une cabine qui permet de diagnostiquer une personne positive au Covid sans la toucher, juste en la faisant crier à pleins poumons. La machine, baptisée Quba, est en phase d’expérimentation à proximité immédiate de l’un des centres de dépistage d’Amsterdam. Pour récolter des données scientifiques et convaincre du bien-fondé de son invention, Peter Van Wees demande à des volontaires de venir hurler pour la science. Le principe de son dispositif ? Le volontaire entre dans la cabine individuelle et, une fois enfermé, il crie, chante, bref s’époumone pendant quelques minutes. La personne (peut-être un peu essoufflée) peut ensuite sortir et attendre le résultat qui arrive 3 minutes plus tard. Entre deux tests, un purificateur d’air fait son office pour assainir la cabine et permettre un second dépistage en toute sécurité. « Si vous avez le coronavirus et que vous criez et hurlez, vous répandez des dizaines de milliers de particules qui contiennent le virus », a expliqué Peter Van Wees au quotidien britannique « The Independant ». L’inventeur se dit aussi capable de détecter des particules du virus sur les vêtements des personnes testées en utilisant un appareil de mesure à distance permettant d’identifier le Covid-19 par sa taille. Une promesse qui laisse pour le coup, plus sceptique…
Pour faire ses preuves, sa cabine confronte ses propres résultats à ceux obtenus par test PCR dans le centre de dépistage voisin. Si elle tient la comparaison, elle pourrait être validée médicalement. En attendant l’hypothétique sésame, la cage de verre de M. Van Wees permet déjà de crier sa colère contre le Covid, les confinements et autres couvre-feux. C’est déjà ça, non ?
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