Les soins de support

Par
Publié le 29/01/2021
Article réservé aux abonnés
Traduit de l'anglais « supportive care », les « soins de support » fédèrent l'ensemble des soins - y compris des médicaments - et des soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie. Ils sont réalisés conjointement avec les traitements étiologiques.

Le HSCP préconise (décembre 2020) de mettre systématiquement en place un traitement de support adapté à l’état du patient atteint de Covid sévère. Les médicaments de support importants sont actuellement :

- Les glucocorticoïdes, à la fois anti-inflammatoires et immunorégulateurs, recommandés chez le patient hospitalisé oxygénorequérant sur la base d’études de phase III (essai RECOVERYet méta-analyse de l’OMS). L’EMA a rendu un avis favorable à l’utilisation de la dexaméthasone dans ce contexte, par voie orale ou IV à la posologie de 6 mg/j pour une durée de traitement maximale de 10 jours, en prévoyant une décroissance progressive sur trois ou quatre jours. À défaut, l’agence préconise la méthylprednisolone (32 mg/j), la prednisone (40 mg/j) voire l’hydrocortisone (160 mg/j). Elle ne se prononce pas sur la bêtaméthasone par manque de données dans cette indication.

- Les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) car il importe de prévenir chez les patients les thromboses qui multiplient par cinq le risque de mortalité en réanimation. Labellisé PNR, l’essai Covidose (Nancy) repose sur l’administration, simple et peu coûteuse, de doses d’HBPM adaptées au poids du patient.

- L’oxygène médical, dont l’usage a fortement évolué. Au début de l’épidémie, les patients hospitalisés pour difficultés respiratoires étaient généralement placés sous ventilation mécanique invasive et maintenus en coma artificiel durant deux à trois semaines. Actuellement, l’oxygénothérapie à haut-débit (OHD), une technique non invasive appliquée dès l’admission des patients avec une insuffisance respiratoire, évite le recours à l’intubation dans un certain nombre de cas. Elle montre également qu’il est possible d’utiliser un indice combinant les paramètres respiratoires d’un patient et la quantité d’oxygène qu’il reçoit pour prédire le recours à l’intubation, permettant ainsi d’identifier précocement les patients pour qui elle sera nécessaire. Au total, le temps d'hospitalisation est souvent réduit et l’iatrogénie diminuée.

N.T.

Source : Le Quotidien du Pharmacien