Selon une étude publiée dans la revue « Chemosphere », un masque chirurgical lavé reste plus performant qu'un masque en tissu.
Pour faire face à la pénurie de masques au printemps 2020, un consortium français avait été créé pour trouver des moyens de réutiliser les masques médicaux et respiratoires dans les services de santé. Les préoccupations écologiques n'étaient pas absentes de cette réflexion. C'est dans le cadre de ce consortium qu'une étude a été menée par le centre d’investigation clinique du CHU de Grenoble. Philippe Cinquin, coordinateur scientifique de cette étude publiée le 11 octobre dans la revue « Chemosphere » vient d'en livrer les principaux résultats. Après 10 cycles de lavage (ou 5 lavages suivis de 5 cycles d'autoclavage), les masques chirurgicaux conservent leur capacité de respirabilité/filtration. Leur performance reste même supérieure à celle des masques en tissu de catégorie 1, avec une capacité de filtration bactérienne supérieure à 98 % contre 90 %. Conclusion des auteurs : les masques chirurgicaux peuvent être réutilisés jusqu'à 10 fois avec un nettoyage entre chaque utilisation. Mais les capacités de filtration ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte pour une réutilisation performante des masques chirurgicaux. A noter, soulignent en effet les chercheurs, que les parties les plus fragiles du masque sont la barrette nasale, l’élastique du contour d’oreille et surtout leur point de soudure sur les coins du masque. Le bon ajustement au visage étant primordial pour assurer une protection optimale, la durée de vie de ces éléments conditionne fortement la réutilisation du masque.
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