Les biologistes appellent les Français à éviter les tests Covid de « confort »

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Publié le 09/12/2020

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Alors que les fêtes de fin d'année approchent, François Blanchecotte, président du Syndicat national des biologistes (SNB) redoute que les laboratoires, et les officines, ne soient submergés par les demandes de patients désireux de se faire tester avant de rejoindre leurs proches.

Selon un sondage récent de l'Ifop, 26 % des Français souhaiteraient en effet se faire tester les jours précédents Noël et le Jour de l'an. Pour éviter, notamment, que les délais d'attente pour obtenir les résultats ne s'allongent de nouveau, le président du SNB a voulu passer un message sur l'antenne d'Europe 1 dont il était l'invité. « Il ne faut pas que l'on soit submergé par des tests que j'appellerais "de confort". […] Les gens qui ont des symptômes doivent absolument aller voir un médecin. On peut faire à ce moment-là un test antigénique ou un test PCR, rappelle-t-il tout d'abord. En revanche, pour tous les gens qui sont asymptomatiques, s'ils ont pris toutes les précautions et qu'ils ont respecté les mesures barrières, il n'y a pas de raison fondamentale de se faire tester », souligne François Blanchecotte. Sans cela, le président du SNB craint que laboratoires, pharmacies et praticiens n'aient « pas la possibilité de faire tous ces tests en même temps ».

Si la demande pourrait donc exploser dans les jours qui viennent, le nombre de tests RT-PCR réalisés est en baisse constante ces dernières semaines (1,1 million de PCR réalisés entre le 23 et le 29 novembre, soit moitié moins qu'au début du mois de novembre), notamment grâce au déploiement des tests antigéniques. Des tests rapides à qui François Blanchecotte a tout de même adressé un nouveau tacle lors de son passage à la radio. Alors que les laboratoires refusent de pratiquer ces tests, le président du SDB déconseille aux patients n'ayant pas de symptômes d'y avoir recours en vue des Fêtes. « Il y a 50 % de sensibilité lorsqu'on est asymptomatique, il y a donc une chance sur deux que le résultat soit négatif alors qu'il aurait dû être positif. Donc quand quelqu’un a pris un risque, quel qu'il soit, nous, les biologistes, on préfère qu’il vienne faire un test PCR », déclare François Blanchecotte.


Source : lequotidiendupharmacien.fr