Toutes les régions métropolitaines repassent en phase épidémique de grippe, à l’exception de la Corse, en phase pré-épidémique. Santé publique France note une forte augmentation de tous les indicateurs la semaine dernière, y compris les hospitalisations dans toutes les classes d’âge, avec un niveau nettement plus élevé que d’habitude chez les enfants.
Avec le passage en phase épidémique des régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Hauts-de-France et Île-de-France, c’est désormais toute la métropole qui atteint le plus haut niveau d’alerte de la grippe, à l’exception de la Corse qui reste en phase pré-épidémique. Le taux de positivité aux virus grippaux reste élevé en médecine de ville (57 % contre 51 % la semaine précédente) et continue d’augmenter à l’hôpital.
La part d’hospitalisation pour grippe ou syndrome grippal est en effet en nette augmentation la semaine passée (9,1/1 000 cas contre 5,5/1 000 cas sept jours plus tôt) et concerne toutes les classes d’âge. La part des enfants parmi les cas graves admis en réanimation demeure à un niveau beaucoup plus élevé que ce qui est habituellement observé : 31 % de l’ensemble des cas en 2021-2022 contre moins de 15 % lors des saisons précédentes. Quinze décès ont été rapportés parmi les 211 services de réanimation participant à la surveillance, dont deux sont survenus chez des enfants de moins de 2 ans. Globalement, la part des décès liés à la grippe parmi les décès toutes causes certifiés par voie électronique a fortement augmenté la semaine dernière, en particulier chez les 65 ans et plus.
Selon Santé publique France, « cette intensification de la circulation des syndromes grippaux survient tardivement dans la saison hivernale, vraisemblablement favorisée par la fin des congés scolaires d’hiver dans l’ensemble des régions et l’allègement actuel des mesures de contrôle de la pandémie de Covid-19 ». À noter que trois cas de co-infection virale ont été détectés : une co-infection des virus grippaux A(H1N1) et A(H3N2) et deux co-infections grippe et SARS-CoV-2.
Si l’estimation de la couverture vaccinale (arrêtée au 31 décembre) chez les personnes à risque ciblées par la campagne est de 51,4 % (55,6 % chez les 65 ans et plus et 33,2 % chez les moins de 65 ans à risque de grippe sévère), donc légèrement meilleure à ce qui est habituellement constaté (hors saison exceptionnelle 2020-2021), l’agence souligne qu’une majorité des souches virales circulant actuellement en métropole « ne sont pas apparentées aux souches présentes dans le vaccin ». L’efficacité en vie réelle du vaccin antigrippal n’est pas encore connue.
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