Selon une étude des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) publiée le 11 février, l’efficacité d’une dose de rappel avec un vaccin à ARNm, y compris avec la dose réduite de Moderna, diminue dans le temps, mais reste élevée contre les hospitalisations quatre mois après l'injection.
L’étude a porté sur l’analyse de plus de 93 000 hospitalisations et plus de 240 000 passages aux urgences entre fin août 2021 et janvier 2022, couvrant à la fois les vagues Delta et Omicron. Pendant ces deux périodes, l’efficacité d'une troisième dose était « toujours supérieure » à celle d’un schéma à deux doses, mais réduite avec le temps.
Encore peu de données au-delà de 5 mois
Au cours de la vague Omicron, l’efficacité du rappel contre le risque d’hospitalisation passait de 91 % deux mois après l’injection à 78 % quatre mois après. L’efficacité du rappel contre le risque de passage aux urgences s’élevait à 87 % dans les deux mois suivants, à 66 % après quatre mois, et seulement 31 % plus de cinq mois plus tard. Cette dernière donnée est toutefois jugée imprécise au vu du faible nombre de participants ayant reçu leur rappel il y a plus de cinq mois.
Le déclin progressif de l’efficacité vaccinale après la dose de rappel « a également été observé en Israël, relèvent les auteurs, estimant que leurs résultats renforcent l'importance de considérations supplémentaires quant à des doses additionnelles, afin de maintenir ou d'améliorer la protection contre le Covid-19 ».
Cette campagne pour une 4e dose a déjà été lancée en Israël auprès des immunodéprimés, des plus de 60 ans, des personnes à risque de forme grave et du personnel soignant. Le Danemark et l'Espagne ont annoncé des stratégies similaires en faveur des plus vulnérables. Ce 11 février, les autorités sanitaires suédoises ont également recommandé un deuxième rappel pour les personnes âgées de plus de 80 ans, ainsi que pour les résidents de maisons de retraite quel que soit leur âge.
Aux États-Unis, le Dr Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, a récemment estimé qu’il « était possible que les personnes vulnérables, comme les personnes âgées ou immunodéprimées, aient à l'avenir besoin d'une quatrième dose ». En France, si l’injection d’une quatrième n'est pas justifiée à ce stade en population générale, juge le dernier avis du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV), elle est en revanche recommandée par la Direction générale de la santé (DGS) pour les personnes sévèrement immunodéprimées, trois mois après le premier rappel.
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