Désormais, les patients cibles d'Evusheld doivent recevoir une première dose de 600 mg (300 mg de tixagévimab/300 mg de cilgavimab), soit le double de ce qui était jusqu'ici administré. Quant aux patients qui ont déjà reçu une injection d'Evusheld, ils doivent se voir administrer une deuxième dose de 300 mg (150 mg de tixagévimab/150 mg de cilgavimab), le cas échéant, le plus rapidement possible.
Par ailleurs, la DGS rappelle que les adolescents à partir de 12 ans (et pesant au moins 40 kg) sont éligibles à cette bithérapie depuis mars, ainsi que l’ensemble des patients immunodéprimés non ou faiblement répondeurs à la vaccination.
Avis du HCSP, de l'ANSM et de la HAS
La DGS s'appuie sur les avis convergents de plusieurs autorités sanitaires relatifs à ce médicament, qui a obtenu une autorisation d’accès précoce le 9 décembre 2021, puis une autorisation de mise sur le marché (AMM) le 25 mars 2022. Sur la base des données disponibles et d’un avis de l’ANRS – Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) de fin février, l’ANSM a ainsi publié une mise à jour du résumé des caractéristiques du produit (RCP) d’Evusheld fin mars, prévoyant un doublement de la dose ou une réduction du délai d’administration entre deux doses, également recommandés par le Collège de la Haute Autorité de santé (HAS) dans sa décision du 17 mars 2022.
Un mois plus tard, dans son avis du 11 avril, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) reprenait à son compte ces recommandations - qui sont les mêmes que celles de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis et de la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) au Royaume-Uni, en faisant valoir notamment la nécessité de « protéger les plus vulnérables vis-à-vis de variants contre lesquels les options thérapeutiques s’amenuisent ».
Le HCSP recommande enfin de favoriser l'inclusion des patients recevant Evusheld dans des cohortes observationnelles ; des investigations sont en cours pour conforter ce schéma posologique, précise de son côté la DGS.
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