Selon les premières données communiquées par GERS Data sur les ventes de vaccins antigrippaux au cours des cinq premiers jours de la campagne vaccinale, le nombre de Français à s’être fait vacciner n’a jamais été aussi bas depuis six ans.
En dépit de ce retard à l’allumage, les pharmaciens tirent leur épingle du jeu. 51 % des vaccinations ont été réalisées à l’officine contre 49 % il y a encore un an. Mais s’ils sont majoritaires à opter pour l’officine, les Français s’étant fait vacciner dans les cinq jours suivant le coup d’envoi de la campagne vaccinale ont été 20 % moins nombreux qu’à la même période de 2023. Ces chiffres communiqués par GERS Data font état d’1,5 millions de Français vaccinés du 15 au 19 octobre.
La tendance, déjà observée l’année dernière par le GIE, se poursuit donc. Une érosion avait ainsi été notée au cours des cinq premiers jours de campagne à l’automne 2023, le nombre de personnes vaccinées à J+5 ayant reculé de 29 % par rapport à 2022. Fait plus inquiétant, hormis l’envolée de 2020 où les statistiques dépassaient de 74 % celles de cette saison avec 5,8 millions de personnes vaccinées en cinq jours — pression sanitaire oblige —, la propension des Français à adhérer à la campagne dès ses premiers jours se réduit d’année en année. Ainsi, en 2019, ils étaient 1,9 million, soit 21 % plus nombreux qu’aujourd’hui.
Ces premiers chiffres peuvent-ils augurer du succès de la campagne 2024-2025 ? À l’issue de la saison précédente, Santé publique France a déploré une couverture vaccinale contre la grippe, insuffisante. Chez les 65 ans et plus, elle était de 54 % contre la grippe et de 30,2 % contre le Covid-19. Des taux inférieurs à ceux de l’année précédente.
Prévention contre les VRS
Beyfortus ou Abrysvo : les chiffres en pharmacie
Les messages de prévention contre les virus respiratoires syncytiaux (VRS) semblent porter leurs fruits puisque selon les chiffres diffusés par GERS Data, l’immunisation qu’elle soit directe ou via la mère s’instaure dans les pratiques depuis quelques semaines.
18 220 unités de Beyfortus ont été vendues au cours de la semaine dernière (du 13 au 19 octobre) pour un chiffre d’affaires de 7,3 millions d’euros, comme le relève GERS Data, à l’origine de ces statistiques. Près de 47 % du réseau officinal a vendu au moins une boîte de ce produit présent dans le circuit officinal depuis le 29 août, la moyenne se situant à 1,73 unité par pharmacie. Ces données confirment que l’immunisation des nourrissons contre les virus respiratoires syncytiaux (VRS) atteint désormais un rythme de croisière. En effet, toujours selon les statistiques du GIE, 89 130 unités de Beyfortus se sont écoulées sur les quatre dernières semaines à raison de 4,83 par pharmacie. Une grande majorité du réseau – 83,81 % - ayant participé à ces dispensations, pour un chiffre d’affaires de près de 36 millions d’euros.
En ce qui concerne Abrysvo, l’autre versant de l’immunisation contre les VRS, à travers cette fois la vaccination de la femme enceinte, les ventes semblent décoller timidement. Alors qu’Abrysvo a été intégré au calendrier vaccinal dès le 5 octobre, 5 112 doses ont été écoulées par le réseau officinal lors de la semaine dernière, à raison d’une moyenne de 1,29 par pharmacie. Cependant, cette dispensation ne concerne que 18,70 % des officines. Sur les quatre dernières semaines, cependant, plus d’une pharmacie sur trois (37,92 %) a été sollicitée pour une dispensation de ce vaccin dont 14 470 unités ont été dispensées pour un total de 2,84 millions d’euros.
M. .
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