Le Laboratoire GSK lance une opération de sensibilisation aux risques de méningites à méningocoques dans trois régions « en situation d’hyperendémie ». Un dispositif mis en place en réponse au faible niveau de connaissance constaté au niveau mondial sur le sujet, et en particulier en France, alors même que Santé publique France observe une recrudescence des infections invasives à méningocoque.
À Metz le samedi 14 octobre, à Chambéry le samedi 21 octobre, et à Dijon le samedi 28 octobre, le Laboratoire GSK déploie une campagne de sensibilisation intitulée « Face aux méningites, tous concernés ! ». Dans ces villes situées « dans des régions en situation d’hyperendémie ou ayant connu de nouveaux cas de méningites à méningocoque ces dernières années », la population est invitée à une « visite pédagogique et ludique » avec des énigmes à résoudre, à échanger lors d’un forum avec des experts médicaux et des associations de patients, et à se rendre dans un espace d’information avec « des modules pédagogiques pour les grands comme les petits ».
Le but ? Relever le niveau de connaissance sur les méningites à méningocoque au moment où une recrudescence est observée en France. Selon une étude mondiale* réalisée par Ipsos pour GSK au cours de l’été, 36 % des parents d’enfants de moins de 18 ans n’ont jamais entendu parler des méningites à méningocoque et moins de 20 % d’entre eux connaissent les différents types de méningites les plus courants. Ils sont même 38 % à ignorer que ces infections peuvent être prévenues par la vaccination et 66 % ne savent pas que les vaccinations contre certaines méningites (B et C) font partie du calendrier vaccinal. « Sur l’ensemble de ces items, la méconnaissance des parents français est plus grande que chez les parents des autres pays interrogés », souligne GSK dans un communiqué.
Par ailleurs, si près de la moitié des parents sont conscients que les méningites à méningocoque peuvent être fatales, peu connaissent les potentielles séquelles chez les survivants telles que l’amputation de membres (9 %), les troubles de l’audition (15 %) ou les difficultés d’apprentissage (21 %). Cette enquête fait aussi ressortir le rôle clé des professionnels de santé. En effet, 46 % des parents déclarent n’avoir jamais parlé de la vaccination contre les méningites avec leur médecin, alors que plus de 80 % d’entre eux indiquent toujours suivre les conseils de leur professionnel de santé concernant la vaccination de leurs enfants. Une place à prendre pour les pharmaciens français, désormais autorisés à prescrire et administrer les vaccins du calendrier vaccinal en population générale dès l'âge de 11 ans.
En France, la vaccination contre les infections invasives à méningocoque de sérogroupe C est obligatoire depuis le 1er janvier 2018. Il est également recommandé de vacciner les nourrissons entre 2 mois et 2 ans contre les infections invasives à méningocoque de type B depuis avril 2022. La vaccination contre les sérogroupes A, W, Y concerne exclusivement les personnes immunodéprimées et celles exposées à un risque d’infection.
* World meningitis day survey a été menée en ligne entre juin et août 2023, auprès d’un échantillon représentatif de 4 001 parents d’enfants âgés de 0 à 18 ans dans 7 pays : États-Unis (1 000 personnes), Brésil (500), Allemagne (501), France (500), Espagne (500), Royaume-Uni (499) et Italie (501).
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