Le virus syncytial respiratoire (VRS) est un virus ubiquitaire isolé la première fois en 1956 aux États-Unis.
Le VRS touche particulièrement les deux extrêmes de la vie : très jeunes enfants et adultes vulnérables (plus de 65 ans).
Il est maintenant établi que la quasi-totalité des enfants est infectée avant l’âge de 2 ans et que les réinfections sont très fréquentes durant les premières années de vie.
En matière de prévention, l’on n’a disposé ces dernières années que d’injections itératives d’un anticorps monoclonal, le palivizumab-Synagis, auquel vient de s’ajouter un second*, le nirsevimab-Beyfortus, doué d’une demi-vie prolongée.
Mais, la donne pourrait complètement changer avec l’arrivée des premiers vaccins efficaces, basés sur l’immunisation maternelle.
Le laboratoire Pfizer vient d’annoncer des résultats très positifs d’un essai clinique de phase 3 pour son candidat vaccin (RSVpreF), administré à des femmes enceintes, avec une efficacité de 82 % pour la prévention des cas graves au cours des 3 premiers mois de la vie et de 69 % au cours des 6 mois suivants. En revanche, les données disponibles ne concluent pas à une réduction statistiquement significative des cas non sévères.
D’autre part, des résultats préliminaires avec ce dernier ont également montré une efficacité à hauteur de 86 % pour ce qui est de la prévention des formes graves chez les plus de 60 ans.
Sanofi et Moderna** travaillent également sur des projets de vaccins contre le VRS.
*Pfizer vient d’acquérir Re Viral, une biotech possédant dans son pipeline de deux antiviraux ciblant le VRS, le plus avancé étant le sisunatovir (en phase II).
**Projet d’un vaccin triple à ARN messager contre le SARS-CoV-2, le virus de la grippe et le VRS.
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