À des doses supérieures à 2 400 mg par jour, l’Ibuprofène accroît le risque d’infarctus et d’AVC. C’est ce qu’a confirmé hier la nouvelle évaluation du Comité pour l’évaluation des risques en matières de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du médicament (EMA).
Cette évaluation avait été initiée à la demande de l’Agence britannique du médicament (MHRA) en juin 2014. Se fondant sur plusieurs publications qui incluent des méta-analyses et des données d’études de population de 2005, 2006 et 2012, le PRAC annonce que cette évaluation clarifie les risques liés aux doses trop élevées d’Ibuprofène, similaires à ceux des autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), y compris les inhibiteurs de la COX-2 et le Diclofénac.
Le PRAC recommande par conséquent la plus grande vigilance aux médecins avant de prescrire à des patients à risque de l’Ibuprofène en doses importantes et sur la durée. En revanche, l’augmentation du risque cardio-vasculaire se limitant à des doses supérieures aux doses maximales, le PRAC ne modifie en rien les recommandations usuelles de 200 à 400 mg par prise, trois fois par jour, ni la dose maximale de 800 mg par dose, soit 2,4 g pour 24 heures. Aussi, aucun risque accru n’a été observé chez les patients suivant la dose usuelle pour 24 heures de 1 200 mg par jour.
Ces recommandations concernent également le dexibuprofène, pour lequel la dose maximale est de 1 200 mg par jour.
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