HABITUDES, pratiques, craintes cachées, obsessions ou encore souhaits inavoués… 250 hommes et 250 femmes âgés de 18 à 65 ans, vivant en couple, ont accepté d’exprimer leur perception de l’hygiène intime féminine. Pudeur, tabou, séduction, dialogue, sexualité, tous les thèmes ont été abordés. Les résultats de l’enquête révèlent que les deux sexes ne sont pas dans la même vision. Autour de ces deux termes, il y a, d’un côté, la propreté du corps, un geste sanitaire qui, pour 78 % des femmes, leur permet de se sentir pures, fraîches et bien dans leur peau, et, de l’autre, il y a ce qui est au plus profond d’un être, ce qui reste caché et secret, la zone intime dont les femmes parlent difficilement, sauf à l’occasion d’un problème particulier (mycoses, irritations). Pour 96 % des femmes l’hygiène intime est quotidienne, elle est en lien direct avec le respect de soi, et près de la moitié d’entre elles utilisent des produits spécifiques. Si le confort est la priorité de leurs préoccupations, 56 % des femmes voient aussi dans ce geste le moyen d’éviter les infections et les mycoses, et, contrairement à ce que pensent 63 % des hommes, l’hygiène liée à la séduction n’arrive qu’au cinquième rang de leurs motivations.
Ces messieurs doivent se faire une raison : leur partenaire ne se lave pas en premier lieu pour leur plaire et être désirable sexuellement. Plus soucieuses de leur image que du jugement de leurs partenaires, les femmes sont plus demandeuses de propreté pour laisser libre cours au plaisir du corps ; 29 % se lavent avant chaque rapport et 40 % après. À noter que certains hommes sont plus regardants sur l’hygiène de leur femme que sur la leur.
Pudeur et tabou.
Les odeurs sont le premier sujet tabou dans le couple et les femmes font de l’absence d’odeurs la troisième priorité de leur hygiène intime. Fuites urinaires, pertes blanches, cycles menstruels, 47 % d’entre elles jugent ces désagréments physiologiques incommodants pour elles et leurs partenaires, et elles veulent les supprimer ou les éviter. Pourtant, cette gêne n’est prise en compte que par 11 % des hommes ; en effet l’odeur peut être vécue comme excitante et il ne faut pas vouloir la faire disparaître, sauf si elle est insupportable.
Une autre crainte, pour 28 % des femmes et 18 % des hommes, est la peur que les parties intimes féminines changent en vieillissant et que cela diminue le désir au sein du couple. Même si les femmes parlent plus facilement de leur hygiène intime, surtout avec l’âge, la pudeur reste un frein à la communication dans le couple pour 22 % des femmes, et 43 % des hommes n’osent pas aborder le sujet avec leur compagne.
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Françoise Amouroux
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