Selon une étude de l'INSERM, soutenue par l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), le dépistage universel de l'hépatite C en France est davantage « coût-efficace » que le dépistage ciblé qui est la méthode suivie actuellement en Europe.
À l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), l'étude a été menée par l'unité « Infection, antimicrobiens, modélisation, évolution ». Ses résultats, publiés hier dans la revue « Journal of Hepatology », mettent en avant le coût-efficacité d'une stratégie de dépistage universel de l'hépatite C associée à un bénéfice sur l'espérance de vie des personnes infectées, par rapport à un dépistage ciblé. Les chercheurs ont comparé un dépistage ciblant soit la population à risque, soit les hommes de 18 à 59 ans, soit hommes et femmes de 40 à 59 ans, soit hommes et femmes de 40 à 80 ans, soit tous les individus de 18 à 80 ans (dépistage universel).
D'après leur modélisation, le dépistage universel de l'hépatite C est associé à la meilleure espérance de vie ajustée sur la qualité de vie, comparée aux autres stratégies, et se révèle coût-efficace dès lors que les patients dépistés positifs sont pris en charge et traités rapidement après le diagnostic. Cela permet non seulement d'éviter des complications potentiellement graves, mais aussi de contribuer à l'élimination de l'hépatite C. Sylvie Deuffic-Burban, qui a dirigé l'étude, souligne : « Notre modèle ne permet pas de le tester, mais les caractéristiques épidémiologiques qui rapprochent le VHC, le VIH et le VHB permettent de penser qu’un dépistage universel et combiné de ces trois virus pourrait être particulièrement intéressant. »
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