Les personnes traitées par antiviraux d’action directe ont un risque de mortalité et de cancer du foie moindre que les personnes ne prenant pas ce type de médicament, selon une étude française menée en vie réelle.
Dans le traitement de l’hépatite C, les antiviraux d’action directe (AAD) ont montré leur efficacité virologique, avec une diminution impressionnante de la charge virale. Mais on ignorait encore quel impact avaient ces nouveaux traitements sur la santé des patients. Leur mortalité est-elle diminuée ? Ont-ils moins de risque de développer un cancer du foie ?
Aujourd’hui, une étude menée en vie réelle vient répondre très précisément à ces questions. Cette étude française, qui a suivi 9 895 patients (dont 7 344 traités par AAD) durant 33 mois en médiane, est publiée dans la revue « The Lancet » du 11 février (édition en ligne). Elle montre que les patients traités par AAD ont un risque de mortalité diminué de 52 % et un risque de développer un cancer du foie réduit de 33 % par rapport aux patients présentant un stade similaire de la maladie et non traités par AAD. « Nous pouvions nous attendre à ces résultats. En effet, il peut sembler logique que l’élimination du virus causant les dégâts soit liée à une amélioration clinique », explique le Pr Fabrice Carrat, co-auteur de l’étude. « Nos résultats montrent que ces bénéfices sont obtenus rapidement après la guérison virologique, et il ne s’agit plus de patients très sélectionnés comme dans les premiers essais. Notre analyse reflète l’efficacité sur le terrain pour tous les patients », poursuit-il. Il y a donc de quoi se réjouir.
L’étude en question n’est pas pour autant terminée. En effet, le recueil prolongé des données de ces patients guéris va permettre de préciser le bénéfice du traitement AAD à long terme et de définir les modalités pour leur suivi médical, notamment la fréquence des dépistages de cancer du foie.
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