Une pétition pour promouvoir la contraception masculine a été lancée par le journal « Libération » et 24 hommes signataires, dont plusieurs médecins. Son objectif : inciter les pouvoirs publics et les laboratoires à développer la contraception masculine en France.
« Arrêtez de vous dorer la pilule ! » est le titre de la pétition demandant à développer la contraception masculine, qui recueille à ce jour plus de 25 000 signatures. Cet appel lancé le 22 août par le journal « Libération » et 24 hommes signataires, dont plusieurs médecins, a été adressé à François Braun, ministre de la Santé, et Isabelle Lonvis-Rome, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. L’objectif de la pétition est d’inciter les pouvoirs publics et les laboratoires à s'intéresser à cet « enjeu majeur quant à l’égalité femmes-hommes en matière de santé sexuelle ».
Les signataires s’interrogent en effet sur l’inertie politique en ce domaine. « Un rapport sur les moyens de promouvoir la contraception masculine devait être remis à l’Assemblée nationale au printemps. Il devait y être question de l’accès à la gratuité des préservatifs pour les hommes de moins de 25 ans. Car si les femmes bénéficient désormais d’un accès gratuit à la contraception jusqu’à 25 ans révolus, pour les hommes, seules deux marques de préservatifs sont remboursables, et à 60 %. Ce rapport n’a toujours pas été remis », dénoncent-ils.
La pétition rappelle également que la contraception ne repose aujourd’hui que sur les femmes. Pourtant, « il existe des solutions masculines : slip chauffant, injection hormonale, gel bloquant… Des alternatives à la contraception féminine sont depuis des décennies à l’étude. Mais elles en sont encore à leurs balbutiements, en raison de la frilosité du monde politique et de l’industrie pharmaceutique. Sans parler de la vasectomie. Autorisée en France depuis 2001, l’intervention coûte une soixantaine d’euros, et est presque intégralement remboursée par la Sécurité sociale. Il est possible au préalable de faire congeler son sperme. Mais en France, moins de 1 % des hommes y ont recours, contre plus d’un homme sur cinq au Royaume-Uni ou au Canada. »
Ainsi, l’arrivée d’une pilule pour homme reste une promesse non tenue depuis plus de quarante ans. « En attendant, bien des hommes hétérosexuels continuent de se reposer sur leurs partenaires », concluent les signataires, qui appellent à relayer leur message sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #ContraceptonsNous.
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