Alors que l’épidémie progresse modérément sur le territoire, le taux de vaccination parmi la population à risques continue de croître. Tout comme chez les professionnels de santé.
La grippe continue sa progression en France métropolitaine ainsi que dans les départements et régions d'Outre-Mer, à l'exception de La Réunion, avec une augmentation de 13 % des consultations pour syndrome grippal (Réseau Sentinelles) et un taux quasi similaire pour les passages aux urgences pour syndrome grippal. En revanche, le nombre d’hospitalisations après passage aux urgences pour syndrome grippal reste stable à 808.
Le bulletin de surveillance hebdomadaire de la grippe publié par l’agence Santé publique France, à l’origine de ces statistiques, fait apparaître une progression de la couverture vaccinale des personnes à risques. Comparée aux données de remboursements effectuées fin 2018, la couverture en France métropolitaine est passée de 46,5 % à 47,2 % (+0,7 point) pour l’ensemble des sujets à risque. Cette propension à se faire vacciner concerne particulièrement les personnes de moins de 65 ans qui sont aujourd’hui 30,2 % (plus 2,5 points). Le taux des plus de 65 ans, en revanche, demeure quasi-invariable à 51,4 %.
Des disparités régionales apparaissent cependant. L’effort se relâche dans les Hauts-de-France, où le taux de vaccination a baissé de 0,5 point. Dans les autres régions, il est en progression, tout particulièrement en Bretagne et dans le Centre qui affichent des taux respectifs à 1,4 et 1,3 %.
Sans aucun doute, les pharmaciens ont-ils contribué à ces évolutions, puisque comme le souligne Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l’étude des données de la CNAM à l’aide des codes traceurs, permet d’affirmer que dans près d'un cas sur trois, le vaccin a été administré par un pharmacien. Entre le début de la campagne et fin décembre, les pharmaciens ont vacciné 613 040 personnes de plus qu'en 2018. À noter que 85 % des pharmacies proposent aujourd’hui la vaccination antigrippale.
3 questions à…
Françoise Amouroux
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