Grande-Bretagne : la petite pilule bleue bientôt en vente libre ?

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Publié le 31/03/2017
Viagra

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Crédit photo : Phanie

Pfizer vient de déposer auprès des pouvoirs publics britanniques une demande de passage en OTC pour le sildénafil 50 mg. Une reclassification qui permettra à la petite pilule bleue d’être accessible en vente libre, exclusivement en pharmacie.

En Grande-Bretagne, les hommes pourraient bientôt se procurer du Viagra sans passer par la case médecin. L’unité britannique du Laboratoire Pfizer a en effet déposé une demande auprès de la Medicines and Healthcare products regulatory agency (MHRA), l’agence britannique du médicament, pour permettre au sildénafil 50 mg de passer du statut de médicament sous prescription à celui de médicament en vente libre, exclusivement en pharmacie.

« La mise à disposition du sildénafil sans ordonnance en pharmacie pourrait offrir aux hommes un nouveau moyen supplémentaire d’accéder à un traitement légitime, établi et bien documenté dans le dysfonctionnement érectile », estime le Dr Phillips Berkeley, directeur médical de Pfizer UK. Le laboratoire indique que beaucoup d'hommes atteints de dysfonction érectile contournent le système de santé et se procurent auprès de sources illégales des thérapies alternatives, « ne contenant aucun ingrédient actif, un mauvais ingrédient actif ou, pire, des ingrédients potentiellement toxiques et dangereux ».

Pfizer s'engage à veiller à ce que le sildénafil sans ordonnance soit fourni de manière à assurer la sécurité des patients. « Les pharmaciens sont bien placés pour fournir aux hommes des conseils utiles et appropriés pour gérer leur dysfonction érectile et doivent les renvoyer vers un médecin si un examen plus approfondi est requis », précise le laboratoire, qui ajoute que les pharmaciens bénéficieront d’une formation spécifique.

À noter que la Grande-Bretagne ne serait pas le premier pays à autoriser le Viagra en vente libre. Fin 2014, déjà, la Nouvelle-Zélande a franchi ce pas, et la Pologne a mis sur le marché, en 2016, un générique accessible sans prescription. Quant à l’Australie, elle a déposé, l’été dernier, une demande en ce sens. En revanche, une démarche du Laboratoire Pfizer au niveau européen il y a huit ans avait rencontré les réticences de l’Agence européenne du médicament (EMA).


Source : lequotidiendupharmacien.fr