LE 11e CONGRES de Giropharm s’est tenu à la Baule durant le week-end prolongé de l’Ascension. L’occasion, pour près de 125 pharmaciens adhérents, de faire le point sur les orientations du groupement, en présence de ses responsables. Avec pour sujet phare, au cœur des échanges, la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) et ses nouvelles missions pour les officinaux. « Ils ne se sentent pas encore vraiment concernés. Tout cela reste un peu abstrait », estime François Baudin, président de Giropharm. Or, comme l’a indiqué aux congressistes le rapporteur Michel Rioli, certaines actions peuvent d’ores et déjà se mettre en place, sans attendre la parution des décrets d’application. C’est notamment le cas pour les démarches de dépistage et de prévention.
Giropharm s’y est engagé, depuis une dizaine d’années, avec son opération diabète. Le groupement a mis d’autres cordes à son arc, en développant par exemple la prévention du risque cardio-vasculaire ou le suivi du sevrage tabagique. À partir d’octobre, l’accent doit être mis sur le dépistage des cancers. Ces actions sont menées dans le cadre d’entretiens plus ou moins formalisés selon les officines. Ils pourront désormais se tenir dans un espace de confidentialité, qui va intégrer le nouveau concept d’enseigne présenté à la rentrée prochaine. « Actuellement, ces espaces ne sont pas suffisamment identifiés », reconnaît Nicole Mathis, directrice générale. La tenue de ces rendez-vous est facultative pour les adhérents. En revanche, il leur est imposé de s’engager vers la qualité. Une procédure doit être suivie, validée par la visite systématique du client mystère. De façon optionnelle, pour aller plus loin, près de 200 officines du groupement sont candidates à la certification ISO 9 001.
Communication maîtrisée.
Autre démarche collective que les responsables de Giropharm espèrent très suivie, la mise en place d’un défibrillateur externe dans les officines de l’enseigne, d’ici un an. Le groupement finance l’achat de cet appareil, de la marque Schiller, en partenariat avec le génériqueur Biogaran. Le pharmacien est mis à contribution (à hauteur de 459 euros) et prendra en charge la maintenance de l’équipement. « Il restera forcément quelques réticents, mais l’écrasante majorité des adhérents approuve cette initiative », indique François Baudin. L’objectif est de devenir une référence en matière de soins de premier recours. Ce qu’il faudra faire savoir. « Une ligne de conduite est donnée aux adhérents pour qu’ils ne soient pas accusés de sollicitation de clientèle », précise toutefois le président du groupement. Dans la lignée des campagnes déjà menées, cette communication sera donc « éthique et maîtrisée ».
Une position prudente qui peut avoir contribué aux récents départs de pharmaciens. Le groupement en compte aujourd’hui près de 850, soit environ 600 officines adhérentes. « Oui, il y a des mouvements, confirme François Baudin. C’est la vie des groupements. Des adhérents vont et viennent en fonction des allégations commerciales qui leur sont proposées. » Le président rappelle que les membres de son groupement en sont aussi les actionnaires. Ils sont consultés lorsqu’un acteur extérieur à l’entité veut en intégrer le capital. « Le cas s’est présenté, il y a près de deux ans. Mais l’offre a été repoussée par notre conseil d’administration. Cependant, c’est une piste sur laquelle nous pouvons avoir à travailler », confie le dirigeant de Giropharm.
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