Les salles de consommation à moindre risque (SCMR) destinées aux toxicomanes pourront désormais ouvrir leurs portes. Gérés par des associations en lien avec des collectivités locales, ces espaces prévus par la loi de santé seront soumis à des conditions strictes, définies aujourd’hui par un arrêté du ministère de la Santé. Présence de matériel médical, horaires d’ouverture, déroulement de la consultation d’accueil : l’ensemble de ces dispositions doit permettre tant la sécurité des usagers (éviter les infections, les surdoses mortelles et autre complications sanitaires) que celle des riverains (réduire le nombre d’injections et la présence de seringues usagées dans l’espace public).
Par ailleurs, ces SCMR permettront aux usagers d’entrer en contact avec des professionnels du soin et de bénéficier d’un accompagnement sociomédical « pour les inciter notamment à se soigner », indique le ministère. Après le Canada, l’Australie et de nombreux pays européens, la France fait le choix « d’inclure plutôt que d’exclure. D’accompagner, plutôt que de stigmatiser », déclare Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour laquelle « il ne s’agit en aucun cas de banaliser la consommation de drogues. Fermer les yeux face à une telle réalité sociale et sanitaire ne fera pas disparaître le problème ».
La ministre rappelle qu’à l’étranger les SCMR ont entraîné une diminution des comportements à risque ainsi que des overdoses mortelles. Elles ont parfois même permis l’accompagnement vers des traitements de substitution. En ce qui concerne la situation des riverains, les expériences étrangères de SCMR ont démontré une réduction de l’usage de drogues en public et des nuisances associées.
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