L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met en garde contre l’usage d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens chez la femme enceinte au-delà de la 24e semaine d’aménorrhée. En raison de la toxicité pour le fœtus, cette contre-indication est absolue quels que soient le produit, la durée du traitement et la voie d’administration.
Ibuprofène, kétoprofène, diclofénac… tous les anti-inflammatoires non-stéroïdiens, y compris l’aspirine, sont contre-indiqués à partir du sixième mois de grossesse.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) réitère cette mise en garde alors qu’un grand nombre de ces médicaments sont disponibles sans ordonnance et peuvent être utilisés en automédication. Selon l’ANSM, une étude atteste que ces produits restent prescrits à la femme enceinte de plus de cinq mois, et ce en dépit des contre-indications mentionnées dans les AMM.
En effet, l’exposition du fœtus et du nouveau-né à ces médicaments représente des risques graves, notamment des atteintes rénales et cardio-pulmonaires irréversibles, voire mortelles. L’ANSM alerte donc les femmes enceintes et leur entourage sur la toxicité de ces produits qu’ils soient sur prescription médicale ou en vente libre, quelles que soient la durée du traitement et la voie d’administration : notamment orale, injectable et cutanée.
De manière générale, jusqu’au cinquième mois de grossesse, le recours aux AINS doit être limité aux cas indispensables, dans la durée ainsi que dans la posologie.
L’ANSM précise par ailleurs que le célécoxib (Celebrex) et l’étoricoxib (Arcoxia) sont contre-indiqués pendant toute la grossesse. Elle met à disposition un document d’information à l’attention du grand public et des professionnels de santé.
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