Sur le pont depuis plus de deux semaines, les titulaires et leurs équipes font face à la montée de l’épidémie, jusqu’à l’épuisement. Cette souffrance doit être prise en compte. Pour cela, la plateforme SPS, spécialisée dans l’accompagnement des risques psychosociaux des professionnels de santé, a renforcé son dispositif.
Chaque jour, depuis le début de l’épidémie, les équipes officinales sont sollicitées par des patients angoissés, parfois même agressifs. Elles doivent en même temps affronter leurs propres inquiétudes concernant leur santé et celle de leurs proches. Forte de cinq ans d’expérience dans l’aide et l’accompagnement psychologique des professionnels de santé, l’association SPS rappelle qu’elle a mis en place un dispositif d’écoute, de soutien et d’orientation. Tous les professionnels de santé peuvent joindre 24/24 et 7/7 l’un des 100 psychologues intervenant sur la plateforme Pros-Consulte grâce au numéro d’appel ou à l’appli mobile Asso SPS.
Par ailleurs, le réseau national du risque psychosocial composé de 1 000 psychologues, médecins généralistes et psychiatres dont la liste est consultable sur ce site, proposent des téléconsultations ou des consultations aux professionnels de santé en souffrance. Ce réseau national a été lancé par SPS en partenariat avec les réseaux Souffrance & Travail, Morphée et le Service de santé des armées.
De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis l’accent sur la santé mentale des soignants, très éprouvés en cette période. Elle a émis plusieurs recommandations, parmi lesquelles la nécessité de se ménager quelques pauses de répit à travers des repas équilibrés, de l’exercice physique ou encore d’un maintien de liens sociaux. Les échanges avec les confrères qui vivent eux aussi la même situation peuvent être bénéfiques, surtout lorsque l’entourage, par peur ou par stigmatisation, adopte une attitude d’évitement. Enfin, souligne l’OMS, « cette situation est sans précédent pour la plupart des professionnels : ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Le stress et toutes les émotions qui y sont associés ne doivent en aucun cas être interprétés comme une faiblesse ou une incapacité de votre part à faire votre travail. Votre équilibre psychique en cette période de crise est tout aussi important que votre santé physique ».
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