SELON les résultats de l’étude IFOP/Fondation Stallergènes, 94 % des Français considèrent qu’il y a plus d’allergies actuellement que par le passé ; un ressenti confirmé par l’OMS qui prévoit qu’en 2050 une personne sur deux sera allergique dans le monde. En France, 25 à 30 % de personnes souffrent d’allergies soit le double d’il y a vingt ans, notamment les enfants et les adolescents. Le premier facteur responsable identifié par les personnes interrogées est la pollution (93 %). Loin derrière, sont cités l’utilisation des pesticides (34 %), les changements des modes d’alimentation (28 %) ou le changement climatique (28 %). Les résultats de l’étude IFOP révèlent également que 38 % des Français ont un enfant qui souffre d’une allergie ; c’est plus d’un enfant sur trois. Parmi ces enfants allergiques, 28 % souffrent d’allergies respiratoires, 12 % d’allergies alimentaires et 12 % d’allergies médicamenteuses. « Les enfants sont une tranche de la population à risque car ils sont plus sensibles aux allergènes, aux produits chimiques et aux infections virales explique le Dr Nhân Pham Thi, allergologue, pneumo-pédiatre, hôpital Necker à Paris. Les allergies respiratoires sont de plus en plus précoces et les cas sévères comme la rhinite ou la conjonctivite allergique sont en progression. »
Éducation pour tous.
Cette recrudescence des allergies respiratoires chez les enfants amène à s’interroger sur leurs conséquences sur la scolarité ; 69 % des parents d’élèves dont les enfants en souffrent déclarent qu’elles ont des répercussions, et pour 12 % cet impact est très important. La quasi-totalité des parents cite la fatigue (93 %), des incapacités à participer à des activités sportives et de plein air (89 %), des troubles du sommeil (89 %). Les difficultés de concentration (79 %), d’apprentissage (62 %) l’absentéisme (74 %) sont également mentionnés. « Certes, l’école est un milieu à haut risque mais l’environnement quotidien de l’enfant est une véritable soupe chimique, souligne l’allergologue. Il ne faut pas négliger la pollution domestique : meubles en aggloméré ou en plastique, moquette (acariens), aérosols, poussière, fumée… L’éducation thérapeutique est un des piliers du traitement pour apprendre à changer de mode de vie et pour s’adapter à l’état de sensibilité de l’enfant » insiste-t-il. Pour réduire au maximum les allergènes respiratoires, les parents concernés adoptent pour la plupart des précautions simples : aérer la chambre de l’enfant (84 %), éviter la moquette (69 %), faire le ménage régulièrement (62 %), ou encore éviter le linge de lit en plumes (52 %). L’éviction des contacts avec les animaux de compagnie ou les plantes est citée de façon plus marginale. Seuls 3 % des parents interrogés déclarent ne prendre aucune précaution particulière. « En milieu scolaire, les professeurs, les médecins et les infirmières ont un rôle à jouer pour optimiser la prise en charge déclare Catherine Akari, déléguée générale de la Fondation Stallergènes, aussi nous avons lancé des opérations de sensibilisation et de formation dans certains établissements. » (cf. encadré).
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