On savait déjà l’Alsace particulièrement touchée, mais l’étude « Alsacetique » menée sous la houlette de l’ARS du Grand Est a permis d’estimer l’incidence de la borréliose de Lyme à 2 200 cas par an, soit une incidence de 117 cas pour 100 000 habitants, plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale.
On relève de fortes disparités selon les cantons alsaciens, les plus touchés étant presque toujours situés au pied ou sur les pentes des Vosges. Les hommes de plus de 64 ans sont, proportionnellement, les plus touchés par la borréliose, ce qui n’est pas étonnant dans la mesure où ils sont les plus nombreux à se rendre en forêt ou dans des jardins publics ou privés… autant de lieux de prédilection de la tique vectrice de la maladie.
Campagnes de sensibilisation
Les médecins volontaires qui ont participé à l’étude, dont plus de 80 % de généralistes, ont signalé tout nouveau diagnostic de borréliose de Lyme pendant ces deux ans, lesquels ont été ensuite validés par un comité technique réunissant des experts régionaux et nationaux. La forte incidence de la maladie de Lyme dans la région justifie la poursuite des campagnes de sensibilisation et de prévention déjà menées à l’intention du public, de même qu’une information accrue en direction des médecins, lesquels se montrent d’ailleurs très motivés face à ce sujet. Après avoir mené depuis deux ans des actions de formation à l’intention des professionnels de santé d’Alsace et de Lorraine, l’ARS mettra l’accent, cette année, sur les départements champenois et les Ardennes.
Consultations spécialisées
Il existe actuellement deux consultations spécialisées dans la région pour la prise en charge des patients suspects ou atteints de la maladie de Lyme, l’une au CHU de Nancy et l’autre au CHU de Strasbourg, ainsi par ailleurs qu’une troisième, à Nantes. Ces centres de recours et d’expertises sont d’autant plus importants que la maladie de Lyme reste souvent difficile à diagnostiquer et à prendre en charge : une situation qui fait le « bonheur » de certains thérapeutes qui proposent, notamment par Internet, des tests alternatifs ou des traitements miracle vendus à des prix prohibitifs. Les médecins appellent la population à la vigilance face à ces offres, d’autant que de vives polémiques sur les traitements ont déjà secoué la région à plusieurs reprises.
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