DOSSIER - La santé voyageuse

Editorial - le goût du risque

Par

Publié le 26/05/2015

Article réservé aux abonnés

IL Y A dans le voyage quelque chose d’indéfinissable. Une saveur, une lumière, comme une petite musique. Quelque chose qui nous appelle et nous pousse en même temps vers l’inconnu. Sans doute le plaisir de la découverte, un certain appétit pour les surprises, mais peut-être aussi un peu, avouons-le, le goût du risque. Or des risques, il y en a. Du simple bobo, à la crise pernicieuse de paludisme en passant par la bête piqûre de guêpe, les incidents de voyage décrivent le large arc-en-ciel des clauses prévues (ou pas) par les polices d’assurance… Sans tomber dans un masochisme béat, il faut bien reconnaître que tout cela donne un peu de sel à l’aventure. Mais rappelons-nous notre solide vocation de professionnel de santé. Face au client-globe trotter, prévenir le coup de soleil, l’infection parasitaire ou le simple mal des transports est le devoir de tout bon pharmacien. S’y tenir, c’est proposer, aussi bien en mots qu’en produits, la réponse adaptée à chaque situation. Le répulsif antimoustique le plus concentré pour un périple en zone tropicale, la protection solaire la plus efficace pour les peaux exposées aux conditions extrêmes, et les vaccinations ad hoc lorsque l’infiniment petit risque de gâcher l’aventure. Bref, si vous voulez que vos clients vous montrent à leur retour leur album de vacances, repérez leur goût du risque et aidez-les à limiter la casse…

DIDIER DOUKHAN