Une étude américaine compile les données cliniques et précliniques des travaux menés jusqu'à présent sur le vapotage. Elle pointe en particulier ses risques cardiovasculaires et réclame de nouvelles études sur tous les composants de la e-cigarette, notamment les arômes utilisés, ainsi que des travaux sur son usage à long terme.
Alors que l'épidémie de pneumopathies sévères se poursuit parmi les vapoteurs américains - qui a fait 37 morts et près de 1900 malades - et que ses causes exactes restent inconnues, une nouvelle étude américaine pointe les effets nocifs des cigarettes électroniques sur le système cardiovasculaire. Parue aujourd'hui dans la revue « Cardiovascular Research », elle rappelle que ces produits contiennent de la nicotine, des particules fines, des métaux et des arômes. Or, selon l'auteur principal de l'étude, « les particules fines pénètrent dans la circulation sanguine et ont des effets sur le cœur » et la nicotine augmente la pression sanguine et le rythme cardiaque. Le risque serait de provoquer un durcissement des artères, ainsi que des inflammations. Les auteurs pointent également l'absence de connaissance sur l'utilisation des arômes dans les e-liquides lorsqu'ils sont inhalés et le manque d'études sur l'utilisation de la e-cigarette à long terme. Ils insistent sur les résultats de nombreuses études qui soulignent que les e-cigarettes ne sont pas une alternative sans risque au tabac.
La controverse sur la e-cig continue de faire rage entre les pro et les anti-vapotage. La position prudente de l'OMS qui la juge moins toxique que la cigarette traditionnelle mais note le manque de recul scientifique place l'instance entre les deux camps. En Europe, la e-cigarette continue à avoir bonne presse dans le sevrage tabagique mais sa popularité est en baisse en raison de l'épidémie mystérieuse qui sévit depuis l'été dernier aux États-Unis.
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