DÈS LES STADES précoces du cancer du poumon, les cellules de la muqueuse nasale présentent des changements d’expression génétique. Ce qui suggère une méthode simple et non invasive de dépistage chez les fumeurs, comme l’ont présenté des chercheurs de l’université de Boston au congrès de l’American Thoracic Society. « La survie à un stade précoce est de 60 % à cinq ans par rapport à 2 % pour un stade avancé, souligne l’auteur principal de l’étude, le Dr Christina Anderlind. Pour autant, il n’est pas aisé de poser le diagnostic au plus tôt étant donné que les techniques existantes se révèlent hautement invasives. »
Les chercheurs ont recueilli les cellules épithéliales nasales chez 33?sujets fumeurs passant une bronchoscopie pour suspicion de cancer du poumon. Onze étaient atteints d’une maladie bénigne, les 22 autres d’un cancer du poumon. Une fois prélevés au niveau de la narine droite ou gauche, les frottis cellulaires étaient séquencés à l’aide de puces à ADN.
Les chercheurs ont constaté que près de 170 gènes sont exprimés différemment selon que les patients sont atteints ou non de cancer du poumon. De plus, les gènes liés au cancer du côlon et à l’adénocarcinome, de même que ceux contrôlant la division cellulaire et la croissance vasculaire sont exprimés plus fortement chez les sujets cancéreux. À l’inverse, les gènes suppresseurs de tumeur sont exprimés de manière plus faible.
Dans ses travaux précédents, l’équipe avait étudié les différences d’expression génétique au niveau bronchique. « Nous avons utilisé le même principe en l’appliquant cette fois-ci aux cellules nasales », explique le Dr Anderlind. L’équipe prévoit d’analyser 100 prélèvements supplémentaires.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques