Dans 70 % des cas, les parents britanniques consultent un pharmacien avant un dentiste en cas de douleurs dentaires chez leurs enfants.
Les Britanniques préfèrent l’avis du pharmacien à la visite chez le dentiste lorsque leurs enfants ont mal aux dents. C'est ce que révèle une étude de l’Institut dentaire de la Queen Mary University of London menée en collaboration avec 951 pharmacies londoniennes, soit la moitié du maillage officinal de la capitale britannique, et publiée dans le « British Medical Journal » (BMJ). Ainsi, en cas de douleur dentaire chez leur enfant, dans sept cas sur dix, les parents cherchent d'abord le conseil du pharmacien avant celui du dentiste.
Entre novembre 2016 et janvier 2017, 6 915 cas de familles réclamant des antalgiques en OTC pour des enfants de moins de 19 ans souffrant de douleurs dentaires (soit 65 % de la demande d’antalgique globale chez l’enfant) ont été recensés par les pharmacies qui ont coopéré à l’étude. Seulement 30 % de ces parents avaient auparavant consulté un dentiste. Ce taux varie cependant selon l’âge. Ainsi, les enfants de moins de trois ans n’étaient que 25 % à avoir vu un praticien avant le pharmacien (7 % parmi ceux souffrant des poussées dentaires), 44 % entre 4 et 7 ans, 49 % entre 8 et 11 ans et 48 % entre 12 et 15 ans. Ce taux tombe cependant à 42 % entre 16 et 19 ans. Pourtant, comme le note l’étude, « près d'un enfant sur dix présentait des signes et des symptômes indiquant une urgence dentaire conduisant le personnel de la pharmacie à le signaler aux services d'urgence ».
Avant de se rendre à l'officine, 28 % des parents avaient consulté un professionnel de santé autre que le chirurgien-dentiste, notamment un médecin généraliste. Ces données sont riches d’enseignement pour la NHS, le système de santé britannique, le coût de ces pratiques étant estimé à 2,3 millions de livres par an (2,57 millions d’euros). Car la peur du dentiste ne peut à elle seule expliquer ces chiffres. Dans certaines régions, comme le nord-ouest du pays, le délai pour obtenir un rendez-vous pour une extraction est de plus de quatre mois et demi.
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