La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) de forme atrophique (ou « sèche ») ne bénéficie actuellement d'aucun traitement. Cela pourrait changer avec l'entrée en phase III d'un anticorps monoclonal, le lampalizumab.
Développé par le laboratoire suisse Roche, le lampalizumab fait naître de nouveaux espoirs pour les malades atteints de DMLA atrophique. L'essai de phase II publié hier dans la revue américaine « Science Translational Medicine », qui a porté sur 129 patients pendant 18 mois, a montré une réduction de 20 % de la progression des lésions avec une injection intravitréenne mensuelle de lampalizumab. Les chercheurs soulignent que 57 % des porteurs du marqueur génétique CFI+ ont bénéficié d'une réduction de 44 %, alors que ceux porteur de CFI- n'ont connu aucun bénéfice. Lorsque le patient répond au lampalizumab, son efficacité se mesure dès le 6e mois d'injection, et ce quelle que soit la taille des lésions au début du traitement.
Actuellement, des traitements permettent de freiner, voire de stopper l'évolution de la DMLA dans sa forme humide, mais aucune thérapie n'a encore fait ses preuves dans la DMLA atrophique, pourtant la plus fréquente (lire notre article « abonnés »). De plus, il n'est pas rare qu'une DMLA humide évolue vers une forme atrophique après plusieurs années de traitement. Selon l'INSERM, « toutes formes confondues, cette maladie concerne environ 8 % de la population française, mais sa fréquence augmente largement avec l’âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans ».
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