Les générations futures seront moins portées sur la bouteille. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), et publiée dans la revue « Nature Ecology & Évolution », tend en effet à démontrer que, en poursuivant leur évolution, les humains vont développer un rejet de l’alcool.
La faute, selon eux, à l’émergence d’un gène variant à l’origine de la production de l’alcool déshydrogénase (ADH). Ce nouveau gène produirait une enzyme ADH plus performante, capable de dégrader plus rapidement l’alcool. Résultat, un verre ça irait, trois verres bonjour les dégâts. Car les buveurs se sentiraient presque immédiatement malades au point de délaisser leur breuvage. Autre hypothèse avancée par les chercheurs : cette évolution d’Homo sapiens vers ce que l’on pourrait appeler « Homo sobrius* », pourrait s’expliquer par le fait qu’au cours des 1 000 dernières années, ceux ayant tendance à boire de grandes quantités d’alcool seraient décédés avant même d’avoir pu se reproduire, l’ébriété les exposant à davantage de dangers.
D’autres chercheurs s'étaient aussi intéressés il y a quelques mois au lien entre alcool et évolution. Ceux-ci avaient montré qu’il y a 10 millions d’années, une mutation était survenue chez l'ancêtre africain des humains et des grands singes, lui permettant de métaboliser l'éthanol 40 fois plus rapidement. La raison de cette évolution ? Sous l’effet d’un assèchement climatique, les primates arboricoles et frugivores avaient été contraints d’aller chercher de la nourriture ailleurs que sur les branches des arbres sur lesquels ils vivaient. Ils avaient alors commencé à déguster des fruits tombés sur le sol, parfois fermentés et donc alcoolisés. Il fallait alors que ces primates puissent mieux résister à l’alcool pour éviter de tomber de leur arbre. Déjà, nos lointains ancêtres avaient compris que boire ou rouler (par terre), il fallait choisir.
* Homme sobre.
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