Des variants de gènes associés à un œsophage de Barrett (OB) ont pour la première fois été identifiés. Des régions de deux chromosomes apparaissent impliquées. Ce qui pourrait rendre possible la mise au point d’un test de dépistage chez les personnes à risque de développer la maladie.
Le travail a été mené par une équipe internationale de chercheurs, conduits par le Pr Janusz Jankowski (Londres). Une tâche de grande envergure. Une analyse du génome entier a été réalisée chez 1 800 patients ayant un OB. Puis, les chercheurs ont analysé 660 000 variants génétiques chez 1 800 patients. Ils ont testé les 220 000 variants les plus fréquents chez 1 105 patients et comparé à un groupe de 5 000 témoins. Deux polymorphismes d’un seul nucléotide ont de la sorte été identifiés, en 6p21 et 16p24, présentant une association évidente avec l’OB.
« Notre résultat, indiquent les auteurs, nous donne une base pour un dépistage dans la population générale, sachant que 30 % de la population en occident présente un reflux acide, avec 10 à 20 % de survenue d’OB (soit 3 % de la population générale). »
L’incidence de l’œsophage de Barrett a augmenté ces dernières années. Cet état du bas œsophage, dont le revêtement épithélial se modifie sous l’effet d’un reflux gastrique acide, conduit à la dysplasie de Barrett, état précancéreux, puis dans un certain nombre de cas, à un adénocarcinome de l’œsophage. Le risque de développer un cancer en présence d’un œsophage de Barrett est de 0,4 à 1 % par an.
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