Hypothyroïdie

Des symptômes persistant malgré le traitement

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Publié le 20/10/2016

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Aux États Unis, environ 15 % des patients traités par lévothyroxine se plaignent toujours de symptômes, malgré des analyses sanguines normalisées, selon une étude publiée dans le « Journal of Clinical endocrinology and metabolism ».

« Dépression, léthargie, esprit embrumé, difficultés à perdre du poids… environ 15 % des patients atteints d’hypothyroïdisme et traités par la lévothyroxine se plaignent de la persistance de ces symptômes », avancent Antonio Bianco et son équipe (université de Rush, Chicago). « En réponse, leur médecin leur affirme qu’ils devraient pourtant se porter bien, étant donné que leurs analyses sanguines montrent des taux de TSH normalisés. » La TSH (thyroid stimulating hormone) est en effet le marqueur sanguin utilisé comme témoin de l’efficacité du traitement. Face à cette réponse médicale, les patients se sentent souvent rejetés et incompris.

Mais qu'en est-il vraiment de la persistance de ces symptômes ? Pour en savoir un peu plus, l’équipe d’Antonio Bianco a mené une étude qui a été publiée dans le « Journal of Clinical endocrinology and metabolism ». Cette étude a comparé les dossiers de 469 adultes traités par lévothyroxine à 469 personnes non traitées par ce médicament (en utilisant les données du Sondage national sur la santé et la nutrition, NHANES). Les chercheurs ont relevé que les adultes traités par lévothyroxine, même avec des analyses sanguines normalisées, avaient un profil différent des sujets témoin. Leur poids était supérieur de 4,5 kg, ils étaient physiquement moins actifs au quotidien, ils prenaient plus d’antidépresseurs, de statines et de bêtabloquants que ceux du groupe contrôle. « Cette étude montre enfin que les patients sous lévothyroxine se sentent moins bien et sont moins actifs que les patients contrôle », analysent les auteurs, qui estiment que ces résultats pourraient mener à revoir les traitements des personnes dont les symptômes persistent, notamment en poursuivant les recherches sur les thérapies combinées T3/T4, et surtout à mieux informer et prendre en considération les souffrances de ces patients.

Charlotte Demarti