LE THÉ BLANC pourrait offrir un effet antiobésité, selon les expériences réalisées in vitro sur des adipocytes humains par une équipe allemande, qui montre une stimulation de l’activité lipolytique. Il faut maintenant mettre à l’épreuve cet effet en clinique. En attendant les résultats, on peut toujours préconiser de boire du thé blanc, loué, par les connaisseurs, pour ses vertus rafraîchissantes et son goût délicat.
Le thé blanc est un produit qui connaît la transformation la plus faible par rapport à la feuille fraîche du théier. Les jeunes feuilles sont cueillies avec les bourgeons, flétries à la vapeur, puis séchées à l’air ; elles ne subissent pas d’oxydation, de fermentation ou de torréfaction. Le thé blanc est connu pour sa teneur en polyphénols (épigallocatéchine, épicatéchine) ainsi qu’en bases xanthiques.
Des études sur des modèles cellulaires d’étude du métabolisme lipidique ont suggéré que les polyphénols ainsi que différents extraits naturels présentent des propriétés intéressantes : induction de l’apoptose, réduction de l’accumulation lipidique, stimulation de la lipolyse dans les préadipocytes et les adipocytes. Comme ces modèles d’études sont constitués de cellules murines et qu’il existe des différences notables de métabolismes d’une espèce à l’autre, Mark Winnefeld et coll. de Hambourg ont voulu tester les propriétés des polyphénols sur des préadipocytes et des adipocytes humains en culture. Ils ont aussi caractérisé les effets au niveau moléculaire en analysant l’expression des gènes des facteurs de transcription de l’adipogenèse par immunofluorescence.
Pour l’étude, était utilisé un extrait liquide de Camelia sinensis, représentant une solution comportant environ 3 % de thé blanc, avec une teneur élevée d’épigallocatéchine-3-gallate ou EGCG (0,17 %) et quelques autres polyphénols, comme l’épicatéchine ainsi que les méthylxanthines théobromine et caféine. Les auteurs estiment que l’ECGC est responsable de la plupart des effets antilipogéniques.
Après incubation des cellules humaines, ils observent que l’incorporation de graisses pendant la genèse des nouveaux adipocytes est réduite de façon dose-dépendante et, que de la même manière, l’activité lipolytique des adipocytes est stimulée. Le Pr Winnefeld commente : « La solution contenant l’extrait de thé blanc a induit une réduction de l’expression de gènes associés à la croissance des nouveaux adipocytes ; et elle a également provoqué une rupture des adipocytes plus anciens, qui ont libéré les réserves graisseuses. »
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