Selon les résultats d’une étude publiée dans « Nature Genetics », menée par l’unité Biologie des infections (Hôpital Necker-Enfants malades) qui héberge le centre national de référence des Listeria et l’unité Génomique évolutive des microbes (Institut Pasteur/CNRS), il existe une grande diversité de souches de Listeria, dont certaines peuvent être qualifiées d’hypervirulentes.
Les chercheurs de l’Hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) ont conduit une analyse génétique de 7 000 souches de Listeria monocytogenes, collectées depuis 9 ans dans le cadre des activités de surveillance.
Ils ont mis en évidence la grande diversité du pouvoir pathogène de cette espèce bactérienne et découvert de nouveaux facteurs de virulence. L’analyse comparative de séquences génomiques a permis d’identifier des gènes fortement associés aux groupes clonaux hypervirulents,
Un changement de référence
Les souches les plus associées aux infections semblent les plus invasives, il s’agit de celles qui affectent plus fréquemment le système nerveux central et le fœtus que les souches les plus associées aux aliments.
Alors que la majorité des recherches menées sur les Listeria monocytogènes s’effectue aujourd’hui à partir de souches de référence non hypervirulentes, ces travaux plaident pour le recours à des souches hypervirulentes représentatives des infections humaines, afin d’améliorer la pertinence des travaux de laboratoire.
Mylène Maury et al, Uncovering Listeria monocytogenes hypervirulence by harnessing its biodiversity, Nature Genetics, 1er février 2016.
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