LES SOURCES disponibles pour étudier les apports en lipides sont les études transversales répétées au cours du temps [étude INCA-1 (1998-1999) et INCA-2 (2006-2007), étude ENNS (Étude nationale de nutrition santé)] et les études de cohorte : E3-N (étude épidémiologique auprès des femmes de la Mutuelle de
l’Éducation nationale), composante française de l’étude EPIC (European Prospective Into Cancer and nutrition), SU.VI.MAX 1 et SU.VI.MAX 2. Les données recueillies donnent un éclairage sur les différents types d’apports en lipides, les sources alimentaires de lipides, les différences régionales en termes d’apports alimentaires en lipides par rapport aux repères de la consommation du PNNS.
En moyenne, 39 % des apports énergétiques totaux.
Quelles que soient la population étudiée et la méthodologie utilisée, ces données sont convergentes, l’apport total en lipides représente en moyenne 39 % des apports énergétiques totaux sans alcool et, depuis une dizaine d’années, on observe une certaine stabilité des apports en lipides chez les hommes comme chez les femmes, ce que montrent les résultats des études INCA 1 et INCA 2.
L’apport en lipides totaux reste plutôt élevé, un tiers seulement des adultes sont en dessous des 35 % de l’apport énergétique quotidien sans alcool, les apports en acides gras saturés représentant 38 % des lipides totaux.
Les apports en matières grasses ajoutées proviennent essentiellement des matières grasses d’origine animale (beurre, crème et ses dérivés, margarine) et des huiles.
En fait, plus de 50 % des apports sont d’origine végétale avec toutefois des différences régionales, les huiles les plus riches en acides gras mono-insaturés ou polyinsaturés sont les plus consommées dans la partie sud de la France, les matières grasses d’origine animale (beurre, crème et ses dérivés), margarine dans le nord. Pour le Dr Sébastien Czernichow, « ces différences régionales même pour des sous-groupes d’aliments, compliquent les interprétations des données sur la consommation des lipides en France ».
Dans l’étude européenne EPIC à laquelle a participé la France (étude E3N), l’apport en lipides totaux est en moyenne ≥ 34 % chez la femme et ≥ 36 % chez les hommes ; les sources d’apport en acides gras sont également très différents selon les pays : la Grèce est la principale consommatrice d’huile d’olive alors que, pour d’autres pays, ce sont les acides gras d’origine animale.
Deux études en cours.
Deux grandes études destinées à étudier la relation entre les apports alimentaires et la mortalité sont en cours :
Su-fol OM3, étude de prévention secondaire visant à tester l’impact d’une supplémentation en folates, vitamines B6 et B12 et/ou en acides gras oméga 3 sur l’incidence (ou la récidive) de pathologies ischémiques. Il s’agit d’un essai randomisé en double aveugle portant sur 2 700 patients ayant un antécédent récent d’infarctus du myocarde, d’angor instable ou d’AVC de type ischémique ;
l’étude NUTRINET santé, enquête lancée en mars 2009 auprès de 500 000 volontaires sur Internet pour étudier les comportements alimentaires et les relations nutrition-santé.
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