La dermatite atopique, ou eczéma atopique, est une affection fréquente qui survient souvent vers l'âge de trois mois, mais parfois plus tôt. Chez l'enfant, il s'agit d'un terrain atopique – sachant que le risque d'atopie est augmenté si l'un des parents est atopique (risque de 50 à 70 %) et encore plus élevé si les deux parents sont atopiques.
Une maladie complexe multifactorielle
La dermatite atopique répond à une composante génétique avec une hyper-réactivité du système immunitaire aux allergènes de l'environnement ainsi qu'une sécheresse cutanée sévère constitutionnelle.
Une diminution des graisses au niveau de la surface cutanée explique la sécheresse de la peau des patients atopiques, ainsi que son irritabilité et son hyper-réactivité. La sécheresse cutanée sévère altère la barrière cutanée. Cette anomalie de la perméabilité cutanée favorise une pénétration plus profonde des allergènes de l'environnement (pollens, poussières, savons…), stimulant ainsi le système de défense immunitaire qui réagit alors de façon excessive.
La dermatite atopique en nette augmentation
Depuis ces dernières décennies, sa fréquence est en augmentation dans les pays industrialisés ou à niveau socio-économique élevé, d'où une théorie « hygiéniste » soulignant les changements profonds de mode de vie qui seraient susceptibles de modifier l'équilibre du système immunitaire. Le risque d'atopie est plus élevé en milieu urbain qu'en milieu rural, ce qui s'expliquerait par le fait que le système immunitaire des personnes vivant en milieu urbain est soumis à peu d'antigènes différents (contrairement au milieu rural), mais plus fréquents et présents en plus grande quantité.
D'autres facteurs environnementaux – comme la pollution, le tabagisme passif… – sont également évoqués dans la nette augmentation de la dermatite atopique.
Trois phases dans l'expression clinique
La dermatite atopique débute par une rougeur de la peau avec démangeaisons, puis survenue de nombreuses petites surélévations cutanées avec rugosité de la peau.
Une phase suintante peut suivre, avec apparition de vésicules remplies de liquide qui finissent par se rompre.
Une phase croûteuse fait suite avec formation de croûtes sur les vésicules rompues.
Chez le nourrisson, c'est le visage – notamment les parties bombées (front, joues et menton) – qui est le plus souvent le siège de l'eczéma atopique, ainsi que la face externe des bras et les cuisses.
Chez l'enfant plus grand, les lésions se localisent plutôt au niveau du cou, du pli du coude, des poignets et à l'arrière des genoux.
La dermatite atopique évolue par poussées, entrecoupées de phases de rémission. Le traitement des poussées repose sur l'utilisation de dermocorticoïdes puissants sur de courtes durées, suivie d'une phase d'interruption avec usage de produits émollients jusqu'à la récurrence suivante, avec poursuite des applications quotidiennes de dermocorticoïdes sur les lésions persistantes jusqu'à leur disparition.
Une évolution le plus souvent favorable
La dermatite atopique peut persister de plusieurs mois à plusieurs années selon les enfants et selon sa gravité. Son évolution est le plus souvent favorable pour la majorité des enfants, mais cette dermatose peut persister à l'âge adulte chez environ 10 à 15 % des patients.
Dr Martine ANDRE
Sources
www.sfdermato.org. Prise en charge de la dermatite atopique de l'enfant. Conférence de consensus (2005, janvier), Société Française de Dermatologie. Ann Dermatol Venereol 2005;132:1S19-33.
www.dermato-info.fr
www.inserm.fr
Une maladie complexe multifactorielle
La dermatite atopique répond à une composante génétique avec une hyper-réactivité du système immunitaire aux allergènes de l'environnement ainsi qu'une sécheresse cutanée sévère constitutionnelle.
Une diminution des graisses au niveau de la surface cutanée explique la sécheresse de la peau des patients atopiques, ainsi que son irritabilité et son hyper-réactivité. La sécheresse cutanée sévère altère la barrière cutanée. Cette anomalie de la perméabilité cutanée favorise une pénétration plus profonde des allergènes de l'environnement (pollens, poussières, savons…), stimulant ainsi le système de défense immunitaire qui réagit alors de façon excessive.
La dermatite atopique en nette augmentation
Depuis ces dernières décennies, sa fréquence est en augmentation dans les pays industrialisés ou à niveau socio-économique élevé, d'où une théorie « hygiéniste » soulignant les changements profonds de mode de vie qui seraient susceptibles de modifier l'équilibre du système immunitaire. Le risque d'atopie est plus élevé en milieu urbain qu'en milieu rural, ce qui s'expliquerait par le fait que le système immunitaire des personnes vivant en milieu urbain est soumis à peu d'antigènes différents (contrairement au milieu rural), mais plus fréquents et présents en plus grande quantité.
D'autres facteurs environnementaux – comme la pollution, le tabagisme passif… – sont également évoqués dans la nette augmentation de la dermatite atopique.
Trois phases dans l'expression clinique
La dermatite atopique débute par une rougeur de la peau avec démangeaisons, puis survenue de nombreuses petites surélévations cutanées avec rugosité de la peau.
Une phase suintante peut suivre, avec apparition de vésicules remplies de liquide qui finissent par se rompre.
Une phase croûteuse fait suite avec formation de croûtes sur les vésicules rompues.
Chez le nourrisson, c'est le visage – notamment les parties bombées (front, joues et menton) – qui est le plus souvent le siège de l'eczéma atopique, ainsi que la face externe des bras et les cuisses.
Chez l'enfant plus grand, les lésions se localisent plutôt au niveau du cou, du pli du coude, des poignets et à l'arrière des genoux.
La dermatite atopique évolue par poussées, entrecoupées de phases de rémission. Le traitement des poussées repose sur l'utilisation de dermocorticoïdes puissants sur de courtes durées, suivie d'une phase d'interruption avec usage de produits émollients jusqu'à la récurrence suivante, avec poursuite des applications quotidiennes de dermocorticoïdes sur les lésions persistantes jusqu'à leur disparition.
Une évolution le plus souvent favorable
La dermatite atopique peut persister de plusieurs mois à plusieurs années selon les enfants et selon sa gravité. Son évolution est le plus souvent favorable pour la majorité des enfants, mais cette dermatose peut persister à l'âge adulte chez environ 10 à 15 % des patients.
Dr Martine ANDRE
Sources
www.sfdermato.org. Prise en charge de la dermatite atopique de l'enfant. Conférence de consensus (2005, janvier), Société Française de Dermatologie. Ann Dermatol Venereol 2005;132:1S19-33.
www.dermato-info.fr
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