À PARTIR du 30 septembre 2013, les pilules de 3e génération ne seront plus prises en charge par l’assurance-maladie. Telle est la décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a décidé de suivre l’avis de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS). La commission juge en effet que le service médical rendu (SMR) de ces contraceptifs est désormais « insuffisant », au regard notamment de leurs effets secondaires potentiels. L’instance a notamment relevé « un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites), deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilule de 2e génération, explique la ministre de la Santé. Ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices. »
« S’il y a un problème sanitaire, c’est tout à fait normal qu’on dérembourse, mais pourquoi laisser ces produits sur le marché dans ce cas », réagit la secrétaire générale du Planning familial, Marie-Pierre Martinet. « Il n’y a pas lieu d’arrêter immédiatement les pilules de 3e génération », tient de son côté à rassurer le président de la commission de la transparence, le Pr Gilles Bouvenot. Il ajoute : « les pilules de 3e génération ne sont très dangereuses, mais plus dangereuses que les autres, ce qui nous a conduit à donner cet avis. »
Depuis quelques années, la HAS observe de près ces contraceptifs sur lesquels elle a déjà émis des réserves en 2007 et souligné le risque thromboembolique. Depuis, les études menées ont confirmé un risque multiplié par deux, même si sa fréquence est faible, mais « qui concerne des femmes jeunes et en bonne santé », précise Gilles Bouvenot. « Il ne faut pas que les femmes soient inquiètes et se précipitent chez leur prescripteur », insiste-t-il. D’ailleurs, il n’est pas question pour le gouvernement de modifier les règles du jour au lendemain : une période d’adaptation d’un an est donc laissée aux femmes utilisant ces pilules, afin qu’elles puissent, avec leurs médecins, et au moment du renouvellement de leur prescription, choisir un autre mode de contraception, remboursé si elles le souhaitent.
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Françoise Amouroux
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