Depuis le 1er janvier, les pharmaciens de l’État de l’Oregon, aux États-Unis, sont habilités à prescrire et à délivrer la pilule ou des patchs contraceptifs, pourvu qu’ils aient suivi une formation. Ces produits restent en effet soumis à la prescription obligatoire. Les patientes doivent remplir au préalable un questionnaire comprenant vingt items d’anamnèse et le pharmacien décide ensuite à l’issue d’un entretien basé sur plusieurs algorithmes s’il peut délivrer le contraceptif hormonal ou, au contraire, conseiller à la patiente de consulter un médecin. La prescription ne peut dépasser une période de douze mois. Si les mineures peuvent bénéficier de cet entretien pour un renouvellement, elles devront toutefois produire une ordonnance lors de la première visite. Cet entretien pharmaceutique doit également motiver les patientes à effectuer des examens de prévention contre le cancer chez le gynécologue.
L’Oregon est le premier État à avoir promulgué cette loi destinée à réduire les taux de grossesses non désirées et d’avortement qui dépassent de plusieurs points les indicateurs européens. Il devrait être bientôt suivi de la Californie et d’autres États de l’Ouest américain, la loi californienne ne comprenant toutefois pas de restriction d’âge. La contraception étant inscrite à la réforme de la couverture santé, la fameuse ObamaCare, les pharmaciens devraient être rémunérés 25 dollars (23,30 euros) par an par les caisses d’assurance-maladie, selon les informations du « New York Times ». Jusqu’à présent, 200 pharmaciens ont d’ores et déjà suivi la formation, ils devraient être 800 à la fin février. Toutes les grandes chaînes de pharmacie comme Rite Aid, Costco et Walgreens, ont déclaré soutenir cette nouvelle mission du pharmacien.
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Françoise Amouroux
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