Voie intramusculaire, intradermique, transcutanée… en combinant plusieurs voies d’administration vaccinales, on peut obtenir une meilleure réponse immunitaire. Et donc une vaccination plus efficace. C’est ce que révèle une récente étude menée sur un candidat vaccin ADN contre le VIH.
Si la vaccination se fait essentiellement par la voie intramusculaire ou sous cutanée, une autre voie, à travers la peau, fait l’objet de recherches assidues. Cette voie transdermique a pour avantage d’utiliser des doses faibles et de se faire sans aiguille, en déposant le vaccin dans le conduit des follicules pileux.
Plusieurs essais cliniques sont en cours, notamment ceux menés dans le cadre du projet CUT’HIVAC (Cutaneous and Mucosal HIV vaccination), qui vise à développer de nouveaux vaccins contre le VIH. Dans un article publié dans « Scientific Reports », l'équipe de CUT’HIVAC a cherché à savoir si la voie transdermique apportait une réponse immunitaire de qualité. Des patients sains ont été répartis en 3 groupes : le premier a reçu un vaccin par injection intramusculaire (IM) et intradermique. Le 2e a reçu un vaccin par voie IM et transcutanée. Enfin, le 3e groupe a reçu une injection IM administrée avec électroporation, technique qui rend une membrane cellulaire plus perméable, en l’occurrence ici à l’ADN présent dans le vaccin, en lui appliquant un champ électrique d’une milliseconde.
Dans ces travaux, le groupe ayant reçu l’injection IM couplée à une électroporation obtient la réponse immunitaire la plus forte, en produisant beaucoup d’interférons (cytokines sécrétées par le système immunitaire), contrairement aux autres groupes. Mais cette réponse, bien que forte, n’est pas de qualité suffisante. De façon intéressante, le groupe ayant reçu des injections IM et transcutanée présente une réponse immunitaire produisant une variété de cytokines reflétant une qualité meilleure de la réponse immunitaire.
Bien que préliminaires, ces résultats offrent de nouvelles perspectives.
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