Chez l’enfant, les cancers fulgurants seraient bien plus fréquents

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Publié le 07/03/2017
Oncologie

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Crédit photo : Phanie

Le taux de décès chez les enfants atteints de cancer foudroyant pourrait être quatre fois plus élevé qu’on ne le pensait jusqu’à présent, souligne une étude publiée dans le « Journal of Clinical Oncology ».

6,2 % des enfants atteints de leucémie aiguë myéloblastique meurent très rapidement, alors qu’on pensait jusqu’alors que la mortalité pour ce cancer chez l’enfant était de 1,6 %, selon une étude publiée dans le « Journal of Clinical Oncology ». Comment expliquer une telle différence statistique ? En fait, jusqu’à aujourd’hui, la plupart des données qui existent sur les cancers pédiatriques venaient d'essais cliniques destinés à tester des traitements expérimentaux. Mais les données de l’étude du « Journal of Clinical Oncology » sont issue d'une vaste base de données américaine (Surveillance, Epidemiology and End Results, SEER) dans laquelle étaient référencés 36 000 cas de cancers pédiatriques entre 1992 et 2011. Ces données comptabilisent également les cas de jeunes malades qui sont décédés très rapidement (dans le mois suivant le diagnostic) et qui n'ont souvent même pas eu le temps d'entamer des traitements ou d'être enrôlés dans des essais cliniques. D’où un taux décès beaucoup plus élevé, de l’ordre de 6,2 %.

« La plupart de ce que l'on sait sur les patients décédés de cancer vient d'essais cliniques dont les suivis sont beaucoup plus approfondis que ceux des patients traités en dehors de ces essais », avance le Dr Adam Green (Children Hospital du Colorado), coauteur de l’étude. « Mais les enfants que l'on voit dans la base de données n’ont pas survécu assez longtemps pour être enrôlés dans des essais cliniques. » La plupart de ces patients morts de façon fulgurante étaient âgés de moins d'un an. « Les bébés tendent à être touchés par des cancers agressifs. Certains sont même nés avec des cancers qui se sont déjà métastasés », rapporte le Dr Green.

En savoir plus sur les enfants qui meurent rapidement pourrait permettre d'améliorer les diagnostics et les traitements pour qu'ils aient une chance de survivre. « C'est une population qui mérite notre attention », a conclu Adam Green.


Source : lequotidiendupharmacien.fr