Une expérimentation lancée par l’Union régionale des professions de santé (URPS) pharmaciens, le club Soroptimist, le Collège de cardiologie de Guyane avec le concours du Lion’s club a permis d'équiper les 49 officines du territoire d’un dispositif médical permettant de détecter l’arythmie cardiaque.
Un curieux batonnet métallique, à tenir à deux mains, vient de débarquer dans les 49 officines guyanaises. Le dispositif, un détecteur de rythme cardiaque baptisé MyDiagnostick désormais présent dans toutes les pharmacies de Guyane, est le fruit d'une initiative lancée conjointement par l'URPS pharmaciens, présidée par José Manantsara, le club Soroptimist international de Cayenne et le Collège de cardiologie de Guyane. L'opération a bénéficié du concours du Lion’s club. MyDiagnostick se présente sous la forme d’un bâton doté de deux poignées métalliques. Il suffit de le tenir à deux mains pendant une minute pour détecter une fibrillation auriculaire, une arythmie courante responsable de 25 à 30 % des accidents vasculaires cérébraux.
S'il n'est pas nécessaire de l'utiliser en population générale, il est pertinent de le proposer à une population cible plus susceptible de développer un trouble du rythme. La fréquence de l’arythmie cardiaque augmente en effet avec l’âge, et notamment dans les situations de risque cardio-vasculaire potentiel : hypertension artérielle, diabète, maladie de la thyroïde, surpoids, apnée du sommeil…
« C’est intéressant pour les patients en rupture de traitement, qui nous demandent un dépannage sur leur traitement antihypertenseur parce qu’ils ne vont pas voir leur médecin ou leur cardiologue, explique Liliane Pognon, de la Pharmacie de Montjoly sur le site d'information Karib'Info. Je prends leur tension et cet outil permet de les sensibiliser. On les encourage alors à se rapprocher de leur médecin traitant ou de leur cardiologue. Quand la lumière rouge s’allume, il n’y a pas besoin de leur dire de faire vite. Je ne l’utilise pas très souvent, avec des patients qui ne voient pas souvent leur médecin ou qui se sont fait peur en ayant eu mal au crâne tout un week-end. »
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